1 Précautions 1.1 Précautions d'usage en chimie Voir :
Précautions en chimie 1.2 Expériences absolument déconseillées Voir :
Précautions en chimie 2 Où trouver des bons sites web et des bons livres ? 3 Produits chimiques 3.1 Comment s'en procurer ?Consulter en priorité la page des vendeurs de matériel et produits, ainsi que la page de discussion associée. 3.2 Où s'en procurer ? Consulter chacune des fiches des produits qui vous intéressent, où il est indiqué comment se les procurer.
3.3 Comment éliminer des produits chimiques ? Cette question est récurrente. En effet, les produits chimiques les
plus passionnants sont en général les plus dangereux, et leur
élimination doit se faire en respectant certaines règles : il est hors
de question de tout jeter à l'évier ! Par catégories :
- Les acides et les bases concentrées doivent être amenés à la
déchetterie, conteneur des acides usagés ou des substances oxydantes.
Toutefois, les solutions diluées peuvent être rejetées. On peut par
ailleurs en faisant une réaction acide/base, les neutraliser et les
rejeter à l'évier... Il va de soi que les mélanges exotiques (mélange sulfonitrique , acide nitreux , eau régale et mélange sulfochromique ) doivent être impérativement récupérés pour être traités.
- Toutes les substances organiques, notamment les solvants ne
faisant pas l'objet d'un usage ménager doivent être acheminées vers la
déchetterie. L'éthanol peut être rejeté à l'évier car il nourrit les bactéries des stations d'épurations.
- Les solvants halogénés ou soufrés doivent dans tous les cas être acheminés à la déchetterie ! En particulier, le dichlorométhane ou le diméthylsulfoxyde
(DMSO). Ne jamais les jeter à l'évier, cela risquerait d'attaquer et
boucher les canalisations, mais aussi de provoquer une grave pollution.
- Le benzène, le tétrachlorure de carbone, le disulfure de carbone et le trichloroéthylène sont des produits hautement toxiques .
Ils doivent, dans tous les cas, être acheminés dans un centre de
traitement spécialisé, et devraient être bannis des laboratoires si l'on
n'a pas le matériel nécessaire (hottes, sorbonne, etc.).
Si vous possédez des produits chimiques dont vous ignorez les
dangers, vous pouvez contacter un laboratoire de chimie universitaire et
leur demander de l'aide, ou bien consulter le forum de chimie. 4 Verrerie 4.1 Comment nettoyer sa verrerie après une réaction ?Voir :
Nettoyage de verrerie 4.2 Différences de noms chez les francophonesVoir :
Dictionnaire de chimie Français-Québécois 5 Nettoyage de taches difficiles Voir :
Nettoyage de taches difficiles 6 Expériences avec les métaux Voir :
6.1 Patinage du zinc, coloration de surfaceVoici une vieille recette de restaurateur qui est un vrai secret d'atelier, donnée par
Guy :
Plonger l'objet dans la solution corrosive. Il va se développer
une succession de couleurs avec une lenteur telle que l'on peut
s'arrêter au ton recherché. Dans l'ordre : violet, bleu acier, vert,
jaune d'or, rouge pourpre.
Bien rincer à l'eau distillée.
6.2 Comment chromer une pièce en acier ?
- On commence par cuivrer l'acier par électrolyse.
- Puis on dépose le chrome sur le cuivre par électrolyse dans une solution acide de dichromate de potassium .
6.3 Extraction des terres rares et du thorium On sépare les terres rares ou le thorium des autres métaux en
solubilisant le mélange dans HCl puis en faisant précipiter le composé
intéressant par l'
acide oxalique. En effet, les oxalates de terres rares et du thorium sont insolubles en solution acide.
6.4 Faire un dépot de vert-de-gris sur du cuivre Il existe plusieurs façons d'obtenir une patine bleue sur du cuivre
ou des alliages de cuivre (bronze, laiton...). La couleur bleue, ou
verte, pouvant aller jusqu'au gris-vert est un mélange de diverses
substances, comme l'
hydroxyde de cuivre, le
carbonate de cuivre, l'hydroxycarbonate de cuivre, hydroxysulfate de cuivre, complexes du cuivre II avec des amines, etc.
En fait, tout dépend de l'environnement dans lequel se trouve le
cuivre ou l'alliage (atmosphère polluée par des oxydes de soufre, par
des sulfures, air humide chargée d'embruns salés, air chargé de composés
ammoniaqués (amines), etc.
La page de Wikipedia résume un peu tout ça :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vert-de-gris. On trouve plein d'autres pages sur la manière de décaper ou au contraire patiner le cuivre et ses alliages.
Voilà donc une "recette" parmi plusieurs pour obtenir du cuivre patiné en bleu-vert-gris.
Tout d'abord, dégraisser la surface à traiter, avec de l'alcool de pharmacie.
Mélanger :
Appliquer au pinceau plusieurs couches sur la pièce puis frotter avec
un pinceau sec. Laisser sécher, éventuellement avec un sèche-cheveux.
Recommencer jusqu'à obtenir l'effet recherché.
Voici le résultat testé sur un plat en laiton :
À gauche, le plat décapé (couleur d'origine). À droite, la patine obtenue avec une "couche".
On peut éventuellement passer un peu d'
ammoniaque au pinceau pour obtenir une teinte plus bleu foncée (formation de
complexes de cuivre), ou plus de vinaigre pour retirer de la couleur.
6.5 Extraction de l'or d'une solution de chlorure d'orSous diverses formes, cette question revient très fréquemment. (Merci à ECOLAMI et à Maurice.)
Dans un bain qui a dissous de l'or (bijoux, prothèses dentaires,
composants électroniques, alliages divers...), on trouvera généralement
aussi du
cuivre, du nickel ou de l'argent, éventuellement du platine.
Une fois l'alliage attaqué par de l'
eau régale, l'argent sera précipité sous forme de
chlorure d'argent insoluble et se retrouvera au fond.
Pour réduire sélectivement l'or, on peut employer l'
acide formique (à pH=4). On obtient alors une poudre très fine rougeâtre (trés
difficile a recueillir). Le formol réduit le cuivre aussi donc il n'est
pas recommandé.
On peut aussi traiter la solution par du
chlorure de fer (II) ou du
sulfate de fer (II). Dans les solutions neutres ou acides, tout l'or précipite sous forme d'une poudre brune Au, mais le platine reste en solution.
On peut aussi utiliser l'
acide oxalique pour précipiter l'or, mais la réaction est moins rapide. On a avantage à la faire à chaud, et il faut éviter qu'il y ait top d'
acide chlorhydrique qui ralentit la réaction. Là aussi le platine ne réagit pas.
En calcinant directement l'alliage on peut s'attendre a obtenir
de l'or métallique, les autres métaux seront sous forme d'oxydes. Ceci
est une propriété caractéristique des métaux précieux.
7 Chimie organique, extractions 7.1 Extraction de substances chimiques organiques Voir la catégorie
Extraction 7.1.1 Extraction et dosage des lipides Par maurice
- Dans un mélange :
- On extrait la matière grasse soit quelques heures avec de l'acétone à froid, soit (et c'est mieux) à chaud en extrayant avec de l'hexane ou du cyclohexane par reflux avec un soxhlet.
- Dans une graine :
- On commence par broyer la graine dans un moulin. On en prélève
un échantillon de 1 à 10 g. On le sèche à l'étuve pendant 1 à 2 h entre
105°C et 110°C.
- On introduit l'échantillon dans un tube de verre rétréci en
bas, dont la sortie est garnie d'un petit tampon de coton hydrophile. On
lave la poudre avec de l'éther de pétrole , d'éther éthylique ou du cyclohexane
à trois reprises. Il faut épuiser la graine jusqu'à ce que le liquide
qui en sort, évaporé sur un verre de montre, ne laisse plus de résidu.
- On distille ensuite la solution au bain-marie pour chasser le
solvant, dans une capsule tarée à parois verticales. On détermine la
masse de l'huile par différence entre la masse de la capsule pleine
d'huile et sa masse à vide. Pour éviter les pertes dues au mouvement
ascendant de l'huile le long des parois pendant l'évaporation au
bain-marie, il faut employer des capsules dont les parois verticales
soient de 3 cm au moins. On accélère beaucoup l'évaporation du solvant
en dirigeant un courant d'air vers la surface du liquide.
7.2 Séparation du solvant et de la substance utile La technique la meilleure pour séparer le solvant de la substance
utile est probablement une distillation, d'autant plus que beaucoup de
solvants sont très volatils.
Attention : la plupart des solvants sont inflammables, et certains toxiques ! Prendre les précautions requises...
Solvant Sécurité Téb à Patm Commentaires
Méthanol | | 65°C | Très polaire
|
Éthanol | | 79°C | Polaire, azéotrope avec l'eau
|
Éther de pétrole | | 40-65°C | Apolaire
|
Éther diéthylique | | 34,6°C | Polaire, gare aux peroxydes...
|
Pentane | | 36°C | Apolaire
|
Hexane | | 68,7°C | Apolaire, suspecté d'effets cancérigènes
|
Cyclohexane | | 80,9°C | Apolaire
|
Heptane | | 98°C | Apolaire
|
Dichlorométhane | | 40°C | Polaire, suspecté d'effets cancérigènes
|
Chloroforme | | 62°C | Polaire, hépatotoxique, azéotrope avec l'eau (notamment)
|
Toluène | | 110°C | Polaire
|
Acétate d'éthyle | | 77,1°C | Polaire
|
Trichloroéthylène | | 87°C | Polaire, suspecté d'effets cancérigènes
|
Tétrachlorométhane | | 76,7°C | Apolaire, hépatotoxique, néphrotoxique, et polluant pour la couche d'ozone
|
8 Caractérisation 8.1 Préparation d'un sel ou d'un oxyde métallique Cette méthode permet de préparer de nombreux sels métalliques,
notamment d'acides faibles (question récurrente), à l'exception de ceux
de K
+ , Na
+ , Li
+ (et NH
4+, qui n'est bien sûr pas un métal).
- Prendre un sel de ce métal, typiquement un sulfate.
- Ajouter du carbonate de sodium
pour obtenir un beau précipité. En effet, tous les carbonates (à
l'exception de ceux des substances citées au-dessus) sont insolubles
dans l'eau.
- Filtrer et laver à l'eau distillée.
- Pour obtenir un sel (chlorure) :
- Attaquer ensuite le carbonate obtenu par l'acide de son choix. Du dioxyde de carbone se forme et l'on obtient le sel métallique choisi.
- Séparer le sel métallique de la solution par cristallisation.
Attention : suivant le sel que vous choisissez, le produit formé peut
être insoluble. Ce n'est pas pour autant que le précipité observé est
votre carbonate de départ : un précipité aura remplacé l'autre mais cela
peut ne pas être apparent visuellement.
- Pour obtenir un oxyde :
- Calciner le carbonate formé. Du dioxyde de carbone se dégage et l'on obtient l'oxyde métallique choisi.
- Comme les oxydes métalliques sont généralement peu solubles
dans l'eau, il est possible de bien laver le solide obtenu avec de
l'eau. (À l'exception des oxydes d'alcalino-terreux qui réagissent avec
l'eau).
8.2 Tests d'identification de produits chimiques Voir aussi :
Catégorie:Analyse 8.2.1 Caractérisation des ions en solution aqueuseVoir :
Analyse qualitative des ions 8.2.2 Caractérisation des gazVoir au cas par cas :
Produit 8.2.3 Substances organiques (alcools, aldéhydes, cétones) Voir :
Catégorie:Analyse Cellulose, papier, coton : se dissout complètement dans la liqueur de Schweitzer.
8.2.4 Dérivés du phénolPar
MauriceLe
phénol et ses dérivés donnent des colorations variant du bleu au violet en présence d'une solution diluée de
chlorure de fer (III) FeCl
3. La réaction est :
Fe
3+ + 3 Ph-OH → Fe(OPh)
3 + 3 H
+Teintes selon les dérivés :
TeinteDérivé
Bleue | Phénol, crésols
|
Bleu foncé | Morphine
|
Bleu violacé | Résorcine, phloroglucine
|
Violet | Acide salicylique
|
Vert | Adrénaline
|
Précipité vert foncé | Hydroquinone
|
Jaune puis brun par oxydation | Pyrogallol, dans l'eau
|
Bleu puis noir par oxydation | Pyrogallol, dans l'éthanol
|
8.2.5 Produit organique chloré, bromé ou iodé Cette méthode permet de détecter environ 2% de solvant halogéné. Il s'agit du
test de Belstein qui permet aussi de reconnaître un polymère chloré (comme le PVC).
- Porter un fil de cuivre au rouge.
- Le mettre en contact avec une petite quantité du produit chimique à tester (attention aux produits inflammables !).
- Remet le fil au-dessus de la flamme d'un bec Mecker (ou à
défaut bec Bunsen). Si le produit contient du chlore, du brome ou de
l'iode, il colorera la flamme en bleu ou vert. Le fluor ne donnera rien.
Variante : en faisant aspirer les
vapeurs d'un solvant
organique au bec a gaz tout en mettant le fil de cuivre dans la flamme
on observera la coloration verte ou bleue s'il contient chlore, brome ou
iode. Cette méthode est plus sensible
Explication : dans ces conditions, il se forme un peu
d'halogénure de cuivre volatile et c'est le cuivre qui colore la flamme.
Dans le cas de produits contenant du cuivre (et combustible) on observe
cette teinte bleue : faire l'essai en brûlant un papier imprimé en bleu
(qui contient souvent des phtalocyanines).
9 Autres 9.1 Membrane pour osmose inverse Pour étudier le phénomène de l'osmose, les membranes que les bouchers
utilisent pour faire leurs saucisses conviennent très bien. Elles
peuvent aussi servir aux expériences d'osmose inverse, mais elles ne
résistent toutefois pas à la pression.
Pour avoir une membrane qui résiste à la pression, voici une méthode :
- Prendre un pot de fleurs en terre cuite non vernissée.
- Après avoir cimenté le trou, le remplir d'une solution de ferrocyanure de potassium à 0,1 mol/L.
- Simultanément, le tremper dans une solution de sulfate de cuivre à 0,1 mol/L.
- Attendre quelques heures. Les deux produits vont diffuser dans
la parois de terre poreuse, l'un depuis l'intérieur, l'autre depuis
l'extérieur. Au milieu de la parois, il se produit une réaction chimique
formant un précipité de ferrocyanure de cuivre qui obture les gros pores et transforme la poterie en membrane semi-perméable.
- Enfin, bien rincer la poterie à l'eau courante, et la laisse
tremper plusieurs jours avec des rinçages, de manière à éliminer les
réactifs initiaux.
Le tout convient fort bien pour des expériences d'osmose et d'osmose
inverse. On est bien sûr pas obligé de prendre un pot de fleurs.
N'importe quel vase ou cylindre de terre cuite brute, non vernissée,
convient. S'il y a du vernis ou de la glaçure par dessus, cela ne
convient pas. On trouve de tels vases cylindriques chez les fabricants
de matériel pour laboratoires de chimie, ou dans les magasins d'articles
pour loisirs créatifs.
10 Questions diverses 10.1 Analyse d'un minéral : la vanadiniteJ'ai une roche qui pourrait être de la vanadinite, tapissée de
cristaux bruns rouges hexagonaux, cependant je veux en être sûr. La
vanadinite est un minéral composé de chlorovanadate de plomb qui est
exploité comme minerai de vanadium. Connaissez-vous un test, une
réaction chimique qui puisse confirmer sans doute possible la présence
de vanadinite ?
- Une fois la vanadinite dissoute dans l'acide nitrique, la solution contient des ions Pb2+, Cl–, et VO3–. Ajouter du sulfate de sodium qui fait précipiter le plomb sous forme de sulfate de plomb blanc. Filtrer. La solution contiendra les seuls ions Cl–, VO3–, et Na+. Elle doit être jaune-orangée à cause du vanadium. Mais l'ion dichromate Cr2O72– donne presque la même couleur orange. Pour être sûr qu'il y a du vanadium, il faut traiter la solution par quelques gouttes d'eau oxygénée et ajouter un peu d'éther éthylique.
En présence de chromate, il se forme une solution bleue dans l'éther.
En présence de vanadium, il se forme une solution rouge, qui ne passe
pas dans l'éther. Attention : un excès d'eau oxygénée détruit la
coloration rouge. (Réponse par Maurice)
10.2 Comment fabriquer des piles et accumulateurs chimiques ?Voir ce document :
http://ocp.asso.fr/wiki/index.php?title=L%27électricité_pour_le_transport 10.3 Quelle est la masse d'un grain de sel ?La valeur moyenne est de 85,71 microgrammes soit 1,47 micromoles. Merci à
Bart qui a pesé et compté 70 grains pour faire la moyenne...
10.4 Agents desséchantsVoir :
Agents desséchants 10.5 Quelle est la différence entre calcaire, chaux vive, chaux éteinte, chaux hydraulique, ciment, etc. ? Voir :
http://scienceamusante.net/forum/chimie.php?msg=72582&return=1#top(Merci à Maurice pour cette réponse.)
- Le calcaire pur est du carbonate de calcium CaCO3.
- Par calcination, on obtient la chaux vive ou oxyde de calcium CaO.
- Par ajout d'eau, on obtient la chaux éteinte ou hydroxyde de calcium Ca(OH)2 : cela foisonne (réaction exothermique) puis forme une pâte à la fois collante, plastique, et qui ne durcit pas.
- Le calcaire impur donne de la chaux maigre par
calcination. Dans l'eau cette chaux est dite maigre, car elle foisonne
moins et devient moins plastique. Mais est-ce que cela dépend de la
nature de l'impureté ?
- Le calcaire mêlé à de l'argile donne de la chaux hydraulique
par calcination. C'est un mélange de chaux pure et de ciment. On
obtient aussi la chaux hydraulique en mélangeant chaux vive et ciment.
Mais cette pâte durcit dans l'eau.
- Pour le gypse, le ciment et le plâtre, voir : http://ocp.asso.fr/wiki/index.php?title=Ciment_et_plâtre%2C_un_TP_en_béton_!
11 Best of des trucs qui ne fonctionnent pas et ne fonctionneront jamais ! Ceci est un
best of des tentatives ratées : c'est garanti !
Elles sortent du lot par leur inefficacité ou, pire encore, par leur
dangerosité. Mais toutes sont instructives.
11.1 Réduction de l'oxyde de magnésium MgO par le carbone C Cette réaction serait particulièrement tentante en vue d'obtenir du
magnésium métallique, vu la grande disponibilité et le faible coût des deux réactifs, d'autant plus qu'elle fonctionne pour obtenir du
fer métallique à partir de minerai de fer.
Cette réaction serait la suivante :
2 MgO(s) + C(s) → CO
2(g) + 2 Mg(s) (à chaud)
En réalité, cela ne fonctionne pas car la réaction se produit en sens
inverse, et même très bien (voir l'expérience sur la combustion du
magnésium dans la
neige carbonique :
2 Mg(s) + CO
2(s) → 2 MgO(s) + C(s)
De plus, il y a un autre obstacle si l'on tente la réaction dans un
tube à essais en verre : le magnésium métallique réduirait la silice du
verre du tube à essais en silicium métallique selon la réaction
suivante :
2 Mg(s) + SiO
2(s) → 2 MgO(s) + Si(s)
Cette réaction est une de celles utilisées pour fabriquer le silicium métallique.
12 Théorie 12.1 Relation entre diverses unités de concentration/pourcentages 12.1.1 Définitions
- Soluté (noté s par la suite) : c'est la substance dissoute dans
un solvant. (Exemple : un sel, un acide pur, une substance organique,
etc.)
- Solvant (noté S par la suite) : c'est le liquide dans lequel on
dissout le soluté. (Exemple : de l'eau distillée, de l'éthanol, etc.)
- Solution totale (notée T par la suite) : c'est le nom du
mélange homogène de soluté et de solvant. (Exemples : solution aqueuse
de sulfate de cuivre, solution alcoolique de diiode, etc.)
12.1.2 Grandeurs et unités
- Molarité (ou concentration molaire), C : c'est le nombre de moles de soluté par litre de solution. Unité : mol/L.
C
s = n
s / V
Tavec n
s la quantité de matière de soluté, V
T volume de solution.
- Concentration massique, C's : c'est la masse d'une substance dissoute par litre de solution. Unité : g/L. On a :
C'
s = C
s × M
savec M
s la masse molaire du soluté.
- Normalité : pour un acide, c'est le nombre de moles d'ions H+(aq) susceptible d'être libérés par litre de solution. Unité : mol/L.
Dans le cas d'un diacide comme H
2SO
4, [H
+] = 2C. Dans le cas d'un triacide comme H
3PO
4, [H
+] = 3C, etc.
[H
+] = n × C
avec n le nombre de H
+(aq)
potentiellement libre.
- Fraction massique, x' ou w : c'est la masse de soluté (ms) divisé par la masse totale de la solution (mT). Sans unité (car il s'agit d'une masse divisée par une masse).
x'
s = w
s = m
s / m
T
- On utilise souvent le pourcentage massique, qui est 100 x' (exprimé en %m ou, simplement; %).
Fraction molaire, xs : c'est la quantité de matière de soluté (ns) divisé par la quantité de matière totale de la solution (ou du mélange) (nT). Sans unité (car il s'agit de mole divisé par mole).
x
s = n
s / n
T
- Molalité (grandeur peu utilisée) : c'est la quantité de matière (ns) d'un soluté divisé par la masse (mT en kg) de solvant utilisé pour fabriquer la solution. Unité : mol/kg.
Molalité = n
s / m
S 12.1.3 Exemples
- Sur un flacon, la concentration est souvent donnée en pourcentage massique, par exemple H2SO4 à 36%. Comment le convertir dans les différentes unités ?
- Il faut connaître la densité d, ou la masse volumique
ρ de la solution. Soit elle est donnée sur la flacon, soit elle se
mesure avec un densimètre, ou bien en pesant 100 mL de solution sur une
balance de précision. Ici, le flacon indique : d = 1,270 soit ρ = 1,27
kg/L
- D'après la densité, on sait que 1 L de solution pèse 1270 g. Or, 36% de cette masse totale est constituée de H2SO4, soit mH[sub]2SO4[/sub] = 1270×36/100 = 457,2 g dans 1 L de solution. La concentration massique de cet acide sulfurique est donc C' = 457,2 g/L.
- On peut convertir C' en C grâce à la masse molaire M du soluté. Ici M = 98,08 g/mol. D'où la concentration molaire ou molarité, C = 457,2/98,08 = 4,662 mol/L.
- L'acide sulfurique est un diacide, il est susceptible de libérer 2 moles de H+(aq) par mole de H2SO4. On a donc la normalité N = 2×4,662 = 9,324 mol/L.
- Dans 1 L de solution il y a 4,662 mol de H2SO4 et il a fallu 1270–457,2 = 812,8 g d'eau pure (solvant) pour faire la solution, alors la molalité est 4,662/0,8128 = 5,74 mol/kg.
12.2 Comment équilibrer une équation d'oxydoréduction ?Voir :
Potentiels standards 12.3 Chimie organiqueVoir :
Réactions de chimie organique 12.4 Propriétés physico-chimiques utiles 12.5 Équations differentielles Voir cette page :
Équations différentielles 13 Mesures Un des grands problèmes de la science consiste à mesurer et à
quantifier différentes choses. Cette section regroupe toutes les
questions liées à cette problématique.
13.1 Mesure de l'acidité On utilise pour cela le pK
a. La formule utilisée est
pK
a = – log K
aoù
K
a = a
H[sub]3O
+[/sub].a
A– / a
HAest la constante de dissociation.
Pour les mesures des pK
a d'acides forts, on effectue la réaction dans un solvant comme le
benzène puis on extrapole pour l'eau.
13.2 Mesure du pouvoir de déshydratation Le pouvoir de déshydratation d'une substance X se mesure par la
pression partielle de la vapeur d'eau qui subsiste en présence de X, ou
en milligramme de vapeur d'eau qui subsiste par mètre cube d'air.
L'humidité habituelle est de 20 à 40 g/m
3.
- Le pentoxyde de phosphore P2O5 est le meilleur déshydratant. L'air ne contient que 0,02 mg de vapeur d'eau par mètre cube d'air en sa présence.
- Pour l'acide sulfurique H2SO4 c'est 3 mg/m3.
- Avec le chlorure de calcium CaCl2 , c'est 200 mg/m3.
13.3 Mesure du caractère hydrophile / lipophile On suppose que toute substance chimique est soluble dans un système diphasique
eau /
octan-1-ol.
On définit alors la partition P comme étant le rapport respectif
des concentrations du produit dans la phase de l'octanol et celle de
l'eau. Cette partition est un indicateur de la tendance d'une substance à
être hydrophile ou lipophile. En effet, un produit hydrophile ira plus
dans l'eau, donc un P < 1, et inversement.
Cette mesure est particulièrement importante pour savoir si un
composé donné, plus ou moins toxique, aura tendance ou non à pénétrer
les bicouches lipidiques des cellules humaines. Ceci d'autant plus que
la molécule d'octane, par la longueur de sa chaîne carbonée, ressemble
aux molécules des bicouches de cellules.
Pour information, quelques valeurs de log P, à 25°C en conditions standard
[1] :
14 Logiciels de chimie Voici un bon lien :
http://directory.fsf.org/science/chemistry/Le mieux est de chercher soi-même sur cette page. Mais, pour les plus pressés :
14.1 Dessins de montages 14.2 Dessin et visualisation de molécules Une sélection de programmes libres et gratuits, supportant la
visualisation 3D et suffisamment maintenus. Cette liste est loin d'être
exhaustive. Si vous avez des idées, vous pouvez toujours les proposer
dans la page de discussion de cette page.
Voir leur site pour des captures d'écran.
Très orienté sites web. Voir leur site pour une démonstration en ligne.
14.3 Simulation Il est libre et gratuit, et très performant.
14.4 Calculateurs Souvent, on a des calculs à faire pour la chimie et la physique. D'un
simple calcul de concentration à une intégrale double, ils sont souvent
pénibles à faire. C'est pourquoi on peut utiliser les outils suivants :
Calculs courants en physique chimie.
Un logiciel de calcul formel et numérique. Particulièrement recommandé !
Un logiciel de calcul numérique particulièrement rapide. Bon pour les gros tableaux de chiffres.
15 Fonctionnement des forums de discussion de scienceamusante.net 16 Références
- ↑ CRC Handbook of Chemistry and Physics, David R. Lide, 88th edition (2007-2008). ISBN 978-0-8493-0488-0
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