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Sujet: LA PLUS HAUTE TOUR EN BOIS Dim 22 Mai 2016 - 6:48
Lundi 14 mars, l’Etablissement public d’aménagement (EPA) Bordeaux Euratlantique a sélectionné le groupe Eiffage, Woodeum, le bailleur social Clairsienne et l’agence d’architecture Jean-Paul Viguier & associés pour réaliser une tour de logements en bois massif de cinquante-sept mètres de haut sur dix-huit niveaux, en plein cœur de la capitale girondine, à proximité de la gare Saint-Jean et de la future gare LGV.
Nouveau matériau
L’édifice d’Eiffage et de Woodeum, baptisé Hypérion, abritera, quant à lui, quatre-vingt-deux appartements prolongés sur l’extérieur par de larges balcons et des jardins suspendus, et ainsi pensés comme des maisons qui viennent se greffer sur un tronc. La légèreté et la rigidité du matériau de construction, le bois lamellé croisé bois (Cross Laminated Timber, CLT), permettront de relever le défi de la hauteur.
« Avec le bois traditionnel, nous étions limités à deux ou trois étages. Mais, en utilisant la technique CLT, on acquiert une solidité identique à celle de murs porteurs en béton », explique Guillaume Poitrinal, président de Woodeum, spécialisée dans cette technologie innovante. Epais et très résistants, les panneaux de bois viendront constituer les murs porteurs, les planchers et les éléments de couverture de l’édifice. Seuls les fondations, le rez-de-chaussée, les cages d’escaliers et d’ascenseurs seront encore en béton.
L’immeuble Hypérion, dont la « première pierre » sera posée en septembre 2017, sera livré en janvier 2020. Préfabriquée, une telle construction en bois sort en effet de terre deux fois plus vite qu’un immeuble d’égale importance en béton. Biosourcé et recyclable, le matériau CLT arrive en kit sur le chantier sous forme de panneaux prédécoupés à la bonne mesure, qu’il suffit d’assembler. Ce qui génère moins de rotation de camions, mais aussi moins de déchet, moins de poussières et nécessite moins d’eau.
« C’est là un apport majeur de cette technologie, relève Canddie Magdelenat, chargée du programme Villes durables à WWF. Sur les chantiers plus traditionnels, la phase de construction, très énergivore, reste vraiment à améliorer. Cette technologie CLT a en outre le mérite d’utiliser très peu de colles, et donc de limiter les émissions de polluants tels que les composés organiques volatiles (COV). »