Google Street View invention fleur !

Google Street View!!


Google Street View est un service lancé en mai 2007 afin de compléter Google Maps et Google Earth. Il permet de naviguer virtuellement dans les rues de villes et de villages. Controversé en raison d'atteintes alléguées envers la vie privée, le projet utilise Immersive Media, technologie qui permet de fournir une vue de la rue à 360 degrés en n’importe quel point donné de cette rue. Une voiture équipée de caméras circule dans les rues en prenant des images, qu'un logiciel propriétaire de Google assemble pour donner l'impression de continuité. La voiture est aussi équipée d'un système qui capte tous les signaux 3G/GSM et Wi-Fi dans le but de les lister (les résultats n'ont pas encore été publiés)1'2. À l'origine, seules quelques villes américaines étaient accessibles, puis, rapidement, le service s'est étendu à d'autres pays (France, Espagne, Italie, Australie, Japon, Nouvelle-Zélande, Suisse, Portugal, Canada, République tchèque, Taïwan...). À partir d'avril 2008, le service a été pleinement intégré à Google Earth.
Le petit personnage symbolisant la position de l'utilisateur se prénomme « PegMan » du fait de sa forme de pince à linge (vient de clothes peg en anglais). Sur l'île Half Moon, une petite île de l'Antarctique, PegMan devient un manchot pour désigner l'île peuplée de manchots et le lieu le plus au sud photographié par Google.

Dès juillet 2008, Google Street View s'implante en France, suivant le tracé du Tour de France 2008, en proposant des images panoramiques prises au niveau du sol.
Depuis octobre 2008, Paris est aussi accessible. Viennent ensuite cinq grandes villes françaises : Lyon, Marseille, Nice, Lille et Toulouse.
En octobre 2008, des « Google Cars » (terme également utilisé plus tard pour désigner le prototype de voiture sans conducteur de Google) ont été aperçus partout en France (dans plus de 200 villes3), mais également dans d'autres pays d'Europe comme l'Allemagne, l'Espagne ou le Royaume-Uni. Cela semble confirmer la volonté de Google de numériser toutes les grandes villes du monde.


Google Street View Car à Paris
En mars 2009, de nombreuses villes de France se voient couvertes par le service Google Street View. Première analyse critique par Etienne Tête, Conseiller Régional, membre des Verts4.
En juin 2009, des images de Disneyland Paris sont ajoutées sur Street View. Il est désormais possible de se promener dans une bonne partie du parc.
En décembre 2009, le nombre de rues couvertes explose, les grandes villes françaises sont quasiment toutes couvertes.
Le 17 mars 2011, la CNIL prononce une amende de 100 000 euros à l'encontre de Google pour collecte déloyale de données privées par les Google Cars5.
En juin 2011, quasiment toute la France est couverte par Street View.

Fin décembre 2008, le site garage419 découvre sur Street View des images exclusives6 de modèles de test du constructeur automobile Porsche.
Fin janvier 2009, Google est accusé d'avoir heurté un daim lors de la prise d'images Street View7. La société publie un communiqué8 le 29 janvier – après avoir retiré les images concernées – donnant des explications et des conseils de sécurité routière.
Le 31 mars 2009, le service aurait été responsable d'un divorce au Royaume-Uni : une femme aurait repéré la voiture de son mari devant la maison d’une amie et celui-ci aurait avoué son geste. Mais cette histoire ne serait qu'une supercherie venant du blog Idiot Forever qui prétend avoir piégé le journal à l'aide d'une fausse identité9.
Le 20 juillet 2009, l'icône du personnage Pegman permettant de se déplacer a été « transformée » en astronaute afin de fêter les 40 ans de la conquête de la Lune10.
Le 13 janvier 2010, Google dépose un brevet lui permettant de remplacer les panneaux publicitaires par des publicités AdSense11.
Le 12 mars 2010, Google annonce se fixer comme objectif de couvrir à 100 % le Royaume-Uni, sous n'importe quel angle12,13.
Le 26 avril 2010, Street View a quelques changements d'interface, les photographies à proximité s'affichent avec des vignettes plus petites et les informations de Wikipédia sont incorporées au ras de l'image de la rue, mise en place de Google Earth dans Google Maps14.
Le 18 octobre 2011, Google annonce que des caméras Street View ont arpenté pour la première fois une ligne de chemin de fer, à savoir la ligne de Thusis à Tirano des Chemins de fer rhétiques en Suisse15.
Le 31 janvier 2013, Google Street View étend sa carte au Grand Canyon grâce à sa nouvelle technologie du "Trekker", sa dernière technologie qui concentre l'équipement complet utilisé par Street View dans un sac à dos et permet ainsi à l'utilisateur d'explorer des territoires sauvages accessibles uniquement à pied.16.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Google_Street_View

Pour le moment, il chevauche la Snowmobile, une motoneige préparée pour prendre des vues panoramiques en montagne. En jeans et veste polaire, il affiche une allure modeste qui le ferait presque passer inaperçu. Pourtant, son parcours est loin d'être ordinaire.

Des compétences pointues.

Luc Vincent est en effet un pur produit de l'élite française au curriculum vitae exemplaire. Né à Paris, cet ingénieur en informatique est passé par Polytechnique et a soutenu une thèse à l'École des mines en morphologie mathématique, une méthode permettant d'explorer la structure géométrique des objets dans une image. En 1990, il part aux États-Unis pour un post-doctorat sur le même thème au laboratoire de robotique de l'université de Harvard. Embauché par Xerox, débauché par des start-up californiennes, il se spécialise dans la vision par ordinateur (computer vision). Une discipline dont l'objectif est le traitement par ordinateur des informations contenues dans une image.

Des compétences pointues qui lui valent d'être repéré et engagé par Google en 2004 au poste de directeur de l'ingénierie. Sa première mission est d'apporter son expertise au service Google Books, un outil de recherche et de consultation de livres en ligne.

Un projet personnel.

À l'époque, son manager lui suggère aussi d'assister à une réunion sur «City Block», un projet mené en partenariat avec l'université de Stanford. Il s'agit de prendre des photos depuis une voiture et d'essayer de créer une «imagerie» - autrement dit, un panorama - à partir de ces clichés. «Je n'ai pas saisi immédiatement la portée de cette expérimentation. Je ne voyais pas bien comment ça allait s'inscrire dans la ligne des produits de Google», se souvient Luc Vincent.

Malgré tout, le Français est séduit par le défi technique: «j'ai aussitôt décidé d'en faire mon projet 20 %.» Chaque salarié de Google a effectivement la possibilité de consacrer 20 % de son temps de travail à développer un projet personnel. City Block devient donc son bébé. Il réunit quelques stagiaires et équipe un premier véhicule. «Pour commencer les prises de vue, on avait pris un gros 4x4 et on l'avait bardé d'appareils photo, de disques durs, d'un GPS, d'ordinateurs, de batteries.» Avant d'ajouter amusé: «Aujourd'hui, on fonctionne avec quelques objectifs, une boite noire avec un GPS et juste un petit ordinateur.»

Une vue à 360 degrés.

Fin 2005, les premiers clichés sont présentés à la direction de Google. Et les résultats sont concluants : les vues panoramiques reconstituées à partir des lieux photographiés donnent une impression de parfaite continuité. L'assemblage des photos est imperceptible. Elles ouvrent donc de nouvelles perspectives aux utilisateurs du service de cartographie Google Maps.

Plus question de se déplacer seulement en surface sur une carte: on peut évoluer désormais dans une ville comme si on y était, à 360 degrés. Le recrutement de plusieurs personnes est alors validé. Luc Vincent est mobilisé sur le projet rebaptisé Street View. «À la fin, c'est devenu mon projet 100 %» résume-t-il en souriant.

L'application est lancée officiellement au mois de mai 2007. A ce moment-là, seules cinq villes des États-Unis sont couvertes. L'année suivante, capitales et grandes villes européennes sont également mises en boîte. L'application est vite adoptée par les internautes. PegMan, le petit personnage qui guide l'utilisateur et représente sa position sur une carte, devient même un symbole populaire de Street View.

Une grosse base de données.

Moins visible pour les utilisateurs, l'apport de Luc Vincent est ailleurs. Il a fait de Street View une nouvelle source cartographique au même titre que les images satellites, par exemple. Les informations qui apparaissent sur les photos de l'application comme les numéros et noms de rue, les panneaux de circulation ou encore les limites des villes, servent en effet à enrichir Google Maps. Une formidable base de données exclusive à Google avec un vrai potentiel commercial.

Il y a bien eu des controverses concernant le respect de la vie privée des personnes photographiées sur le trajet des véhicules, mais Luc Vincent les balaie du revers de la main : «Il n'y a pas de problème concernant la vie privée des gens, que nous respectons. Nous floutons systématiquement les visages et les plaques d'immatriculation. » Et lorsqu'on lui rétorque que son système passe parfois au travers, il se veut rassurant: «Tout le monde peut demander très facilement en ligne à faire retirer une photo de soi, de sa maison ou de sa voiture. » La polémique de 2010 sur le fait que les Google Cars auraient aussi recueilli des informations sur les réseaux Wi-Fi à proximité desquels elles passaient ne l'atteint pas davantage. «Nous travaillons main dans la main avec les autorités locales et nous nous mettons toujours en conformité avec la loi. Il est primordial pour nous de garder la confiance de tous.»

Couvrir plus de territoires.

Pour l'heure, Luc Vincent a d'autres préoccupations. Son obsession ? Couvrir davantage de territoires, «Nous voulons être le plus exhaustif possible», martèle-t-il. Même si tous les continents sont représentés sur Street View et que 8 millions de kilomètres ont déjà été parcourus depuis 2007, il reste effectivement encore la majeure partie du globe à explorer. Certains pays comme la Corée du Nord ou l'Iran risquent de refuser encore longtemps d'y figurer pour des raisons géopolitiques. Mais des avancées notables sont actuellement réalisées en Russie, en lndonésie et sur le continent africain. Et il y a eu, bien sûr, la mise en ligne des photos spectaculaires d'une partie de l'Antarctique et de quelques fonds marins. Ultime consécration, cette technologie a été reprise dans le cadre du Google Art Project qui permet de visualiser les musées et sites classés virtuellement et en 360°.

Pas de quoi céder à l'autosatisfaction pour autant. «Je pense que je suis arrivé à faire de Street View un produit intéressant», commente-t-il. Quand on lui demande s'il estime que son parcours est une success story, il esquive. Aucune fierté nationale non plus à être l'un des français qui a le mieux réussi dans la Silicon Valley. On pourrait d'ailleurs facilement oublier ses origines maintenant qu'il a la double nationalité et que son français s'est teinté d'un léger accent américain. En revanche, il ne tarit pas d'éloges sur son actuel employeur : «j'ai un job très intéressant et je travaille pour une compagnie fantastique». On pourrait en rester coi devant ce discours zélé, mais Luc Vincent a vraiment les yeux qui brillent quand il évoque Google.

[encadré] Comment Google réalise ses panoramiques Street View

1 La prise de vue

De neuf à quinze clichés sont pris simultanément et en continu grâce à des objectifs perchés au sommet d'un véhicule, d'un chariot ou d'un sac à dos. Une à deux journées suffisent par exemple pour "capturer" l'intégralité d'une station de ski. Mieux vaut une météo favorable pour mettre en valeur les paysages à photographier. Mais le beau temps a une contrainte: les objectifs du panoramique sont disposés en cercle sur l'équipement et il y en a toujours un face au soleil. Gare aux ombres et contre-jours !

2 La géolocalisation

La position. la direction et la vitesse du véhicule ont été enregistrées lors de chaque prise de vue grâce notamment à un GPS. Des capteurs laser à bord du véhicule ont également calculé la distance entre chaque image. Le croisement de ces données permet de géolocaliser les photos et de reconstituer le trajet de la voiture. Ainsi, toutes les images peuvent être ajustées précisément avec les données de Google Maps.

3 Le panorama

Les images sont assemblées pour créer les panoramas à 360 degrés. Des algorithmes se chargent d'ajuster les chevauchements en évitant d'éventuelles démarcations entre les clichés. Un traitement 3D est enfin ajouté pour donner un semblant de relief aux images.

4 La retouche

Les visages et plaques d'immatriculation sont repérés et floutés pour protéger la vie privée des passants. Une dernière étape indispensable avant la mise en ligne de chaque nouvel enrichissement de Street View.

Source : Micro Hebdo

http://www.invention-europe.com/Article627990.htm