Pour renflouer ses caisses, l'Etat revend les biens des délinquants

A l'heure où la rigueur s'impose sau budget de la France, l'Etat cherche par tous les moyens à récupérer de l'argent frais pour renflouer ses caisses. Dernière idée en date, récupérer l'argent issu de la vente des biens des délinquants. Une manne estimée à 812 millions d'euros...

Maisons, yachts, voitures, bijoux... Que deviennent les biens "mal acquis" saisis auprès des délinquants ? Ils servent à renflouer les caisses de l'Etat ! C'est en tout cas ce qu'affirme Le Parisien samedi. Selon le quotidien, la toute jeune Agence de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc), chargée depuis 2010 de récupérer les biens acquis frauduleusement, évalue à 812 millions d'euros "la valeur des biens dont elle a la charge".

Et ces derniers peuvent être vendus à la demande d'un juge. L'argent récolté est alors placé sur un compte de la Caisse des dépôts et consignations qui appartient à l'Agrasc. Le bénéfice est double : les frais de stockage diminuent et le produit de la vente des biens du condamné est reversé aux administrations publiques. Précision : si l'accusé est innocenté, il peut récupérer le "produit d'une vente qui n'a pas subi de décote", explique le quotidien. En 2011, 13 millions d'euros ont été ainsi rendus à leurs propriétaires. Mais, l'affaire s'avère malgré tout juteuse pour l'Etat puisque depuis le début de l'année 2012, Bercy a pu récupérer 312 millions d'euros.

Bettencourt, Takieddine...

Composée de 18 salariés (policiers, gendarmes, juges), l'Agrasc est placée sous la tutelle du ministère de la Justice et des Finances. Chaque jour, elle est saisie d'une vingtaine d'affaires nouvelles qui lui permettent de gonfler son compte à la Caisse des dépôts de 280.000 euros supplémentaires. Ce qui augmente d'autant le potentiel de bénéfices pour l'Etat qui a besoin d'argent frais...

En deux ans, cette agence est intervenue sur plus de 15.000 cas. Parmi les plus célèbres, on retrouve les assurances-vie de François-Marie Banier, l'ancien ami de Liliane Bettencourt, dont l'un d'une valeur de 75 millions d'euros a été saisi par l'Agrasc ; l'hôtel particulier, à Paris, d'une valeur de 150 millions d'euros, du fils du président de Guinée-Equatoriale saisi dans le cadre de l'instruction sur les "biens mal acquis" ; ou encore le yacht, estimé à quatre millions d'euros, de Ziad Takieddine, mis en examen pour «blanchiment d'argent» et "complicité et recel d'abus de biens sociaux" dans le cadre de l'affaire Karachi.


Source : TF1.fr

ben comme ça on paiera moins d'impots