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 Palmyre, la cité engloutie sous le sable

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carole

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MessageSujet: Palmyre, la cité engloutie sous le sable   Palmyre, la cité engloutie sous le sable I_icon_minitimeJeu 18 Oct 2012 - 21:05

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MessageSujet: Re: Palmyre, la cité engloutie sous le sable   Palmyre, la cité engloutie sous le sable I_icon_minitimeJeu 18 Oct 2012 - 21:05

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Palmyre : une oasis verdoyante cernée par l'immensité brûlante du désert de Syrie. Née sous le nom de Tadmor il y a environ 4 000 ans, Palmyre se développa à l'ombre de deux grands empires rivaux : Romain et Parthe. Au tournant de notre ère, elle devint l'une des plus riches cités d'Orient et l'un des plus importants foyers culturels de l'Antiquité.

Tiraillée entre les deux rives de l'Euphrate, Palmyre finit par perdre son indépendance, sans pour autant cesser de prospérer. Grecque dans un premier temps, puis annexée par Rome sous le règne de Tibère, en 19 après J.-C., la ville connut un formidable essor. Pourtant, un siècle et demi plus tard elle sera mise à sac sur ordre de l'empereur Aurélien. A l'origine de ce désastre, l'appétit de pouvoir d'une femme : l'impétueuse reine Zénobie, qui osa se dresser seule contre le puissant empire Romain.

Mais de nombreuses zones de mystère entourent encore l'histoire de Palmyre. Que faisait une ville de cette taille au milieu du désert ? Comment tant de gens pouvaient-ils vivre dans un endroit aussi inhospitalier ? Quelles étaient leurs activités ? D'où provenait leur nourriture ? Et pourquoi une route commerciale aussi importante traversait-elle un désert inhospitalier ? A l'aide d'images de synthèse qui redonnent vie à Palmyre et à ses principaux bâtiments, cet épisode de la série "Dans le secret des pierres" tente de lever quelques-unes de ces interrogations.

. Une oasis au cœur du désert

39 civilisations en 16 000 ans : le moins que l'on puisse dire de la Syrie est qu'elle ne manque pas d'histoire(s). Passerelle entre l'Orient et l'Occident, elle a joué dès la plus haute antiquité un important rôle civilisateur dans tout le bassin Méditerranéen. C'est sur son sol que furent érigées les premières grandes cités-états ; depuis leurs ports, l'alphabet créé par les Phéniciens se répandit à travers le monde, marquant une étape civilisationnelle essentielle. Damas, sa capitale actuelle, fut la résidence des premiers princes de l'Islam.

C'est aussi sur ce sol pétri d'une histoire millénaire que vécut la reine Zénobie, dont l'ancien royaume - Palmyre - se trouve à 210 km au nord-est de Damas, cerné par le désert. Pendant des millénaires des hommes ont traversé cette fournaise à dos de chameau pour rejoindre la côté occidentale. Cette piste suit en effet le tracé d'une ancienne piste caravanière, qui n'est autre que la fameuse "Route de l'Inde", qui remontant l'Euphrate et traversant de désert de Syrie jusqu'à la Méditerranée, permettait le transit de toutes sortes de marchandises entre l'Orient et l'Occident.

Au milieu de cette immensité brûlée par le soleil, Palmyre apparaît telle une immense coulée verdoyante. A l'origine la cité s'appelait Tadmor, qui signifie "date" en langue sémitique : une référence aux nombreux palmiers portant ce fruit qui poussent sur cette oasis. Tadmor doit sa naissance à plusieurs sources ; grâce à la présence de cette eau providentielle au cœur du désert, le site, occupé dès la préhistoire, devint vite une étape obligatoire sur la route des caravanes. La première cité remonte à environ 2 000 ans avant J.-C., alors que la contrée était sous la domination des Amorites, une tribu nomade sémitique. Au 1er millénaire avant J.-C., les Amorites furent chassés par une autre tribu sémitique, les Araméens, dont la langue était celle de Jésus et qui restera, à quelques variantes près, celle de Palmyre jusqu'à la conquête Arabe.

. Perle de l'Orient

Avec la domination du Moyen-Orient par Alexandre le Grand au IVe siècle avant J.-C., Tadmor devient une cité Grecque. La ville est déjà prospère car elle fait partie d’un réseau marchand reliant la Syrie à la Mésopotamie et à la côte méditerranéenne. En 19 après J.-C., sous le règne de l'empereur Tibère, Tadmor passe sous le contrôle des Romains ; son nom est alors changé en Palmyre.

Araméenne de langue, essentiellement Arabe de peuplement, située à la frontière des civilisations sémitique, iranienne, hellénistique et romaine, aux croyances et aux modes de vie différents, Palmyre s'est ainsi forgée au fil du temps une identité forte et originale dont sa dernière souveraine, Zénobie, est l'incarnation la plus aboutie.

Si le souvenir de cette reine a traversé les siècles, inspirant de nombreux artistes et écrivains, le paradoxe veut qu'il n'en existe aucune représentation : c'est en vain que les archéologues ont fouillé le site à la recherche d'un buste ou d'une statue de la souveraine qui aurait permis d'en révéler les traits. En revanche, ces 70 années de fouilles leur ont permis de brosser un tableau extrêmement précis de la civilisation Palmyréenne. Les nombreux vestiges mis à jour - dans un état de conservation remarquable - témoignent de la puissance et de la grandeur de Palmyre à l'époque où celle-ci comptait parmi les principales cités d'Orient.

. Cité caravanière

Palmyre tenait l'essentiel de sa richesse du commerce caravanier. Construite sur une oasis au point de convergence des routes venant de Homs et de Damas, elle devint rapidement une étape obligatoire, au carrefour des grandes voies de communication entre Orient et Occident. Palmyre regorge ainsi de témoignages écrits sur ce qu'était le grand commerce international de l'Antiquité.

Ces écrits indiquent que le monde des caravanes était très hiérarchisé. Chaque caravane était dirigée par un chef qui disposait du droit de mettre sur pied une escorte armée, conformément à la loi du désert, encore en vigueur aujourd'hui. Ces chefs connaissaient par cœur l'emplacement des pistes, des puits permettant le ravitaillement en eau potable, ainsi que ceux des abris et des caravansérails qui jalonnaient la route. Ils devaient aussi savoir parler plusieurs langues, notamment le Grec et l'Araméen. La plupart travaillaient sous l'autorité de grands maîtres caravaniers.

Ce sont ces hommes à l'esprit aventureux qui ont contribué à la prospérité de Palmyre ; grâce à eux la ville a pu bénéficier d'un flux constant de caravanes venues de tout l'Orient qui ont permis au commerce de se développer, entraînant dans la foulée un formidable essor économique et démographique. La domination romaine ne changea rien à la situation ; au contraire, Rome ne cessa de favoriser le commerce caravanier, car les marchandises qui transitaient par Palmyre étaient taxées par les fonctionnaires de l'Empire.

Palmyre continua à se développer. Le volume des importations y devint tel qu'au milieu du IIe siècle de notre ère, sous le règne de l'empereur Hadrien, le sénat de Palmyre décréta une nouvelle loi fiscale, qu'il fit graver sur uns stèle appelée "tarif" : un nom qui aujourd'hui encore désigne le prix d'une marchandise. Ce document est le plus important qui existe sur la règlementation et l'activité du commerce palmyrénien.

. Urbanisme antique

L'architecture monumentale de Palmyre, ornée de riches décors, témoigne de sa prospérité. Le plan de la ville s'articule autour de deux grandes rues à colonnades qui se croisent à l'intérieur de l'espace délimité par les remparts : le cardo et le decumanus. Le cardo, la rue principale, est subdivisé par une série de monuments d'apparat qui correspondent aux grandes étapes de la construction du Palmyre.

Ces deux axes desservent les quartiers d'habitation, les édifices civils comme le théâtre, les thermes, le sénat ou l'agora, ainsi que les temples de la ville. Le plus important était dédié au dieu Bel, ou Ba'al ; il fut le plus imposant édifice religieux du premier siècle de notre ère au Moyen-Orient. A l'extrémité ouest du cardo, une avenue transversale débouchait sur d'anciennes pistes caravanières et servait au chargement et au déchargement des caravanes.

Quant à l'emplacement du palais de la reine Zénobie, il reste encore un mystère. Certains archéologues ont avancé l'hypothèse qu'il pourrait se trouver sous le camp militaire romain établi au nord-ouest de la ville après la destruction de Palmyre, mais des fouilles entreprises sur le site ont infirmé cette hypothèse. Une autre théorie, plus récente, voudrait que ses vestiges soient ceux du monument appelé "bains de Dioclétien", du nom de l'empereur Romain qui fit raser Palmyre, mais rien à ce jour n'a permis de la vérifier.

. Cité commerçante

Lorsque débuta le règne de Zénobie, en 267 après J.-C., Palmyre était déjà au faîte de sa magnificence. Les rues à colonnades étaient le centre névralgique de cette cité commerciale ; leurs portiques, qui abritaient de nombreuses échoppes, attiraient une foule hétéroclite et bigarrée : soldats romains, enseignants et marchands grecs, bédouins en habits multicolores, phéniciens et juifs, babyloniens, perses, égyptiens, etc. De fait, ces grandes artères marchandes préfigurent les souks, qui plus tard s'y installeront.

A Palmyre, les professions étaient regroupées en associations et occupaient de petits quartiers. Les inscriptions retrouvées par les archéologues révèlent un grand nombre de commerces : orfèvres et argentiers, parfumeurs, fourreurs, marchands d'étoffes et d'habits, cordonniers, métallurgistes, vanniers, potiers, négociants en bétail, épiciers, etc. La ville abritait aussi un certain nombre de lupanars et de prostituées, dont le commerce était réglementé.

Le long des rues commerçantes se trouvaient aussi des bâtiments administratifs et des lieux de loisirs, au premier rang desquels on trouvait les thermes et le théâtre. Derrière celui-ci ont été mis à jour les vestiges d'un petit édifice à gradins dont les archéologues pensent qu'il s'agissait du sénat municipal ou du siège de l'association des commerçants. Un peu plus loin se trouvait l'agora, vaste place ornée de 200 statues à l'image d'officiers et fonctionnaires romains ou de notables de Palmyre.

. Dieux

Habiles commerçants et artisans, bons vivants, les Palmyréens n'en étaient pas moins religieux comme l'attestent les nombreux vestiges de lieux de cultes dédiés à des divinités très diverses. Les dédicaces figurant sur ces monuments ont permis de dénombrer une soixantaine de dieux. La complexité de ce panthéon est le fruit d'une longue évolution dans laquelle le syncrétisme a joué un rôle important.

Sur les croyances originelles liées aux dieux ancestraux se sont en effet greffées d'autres divinités importées d'Orient et d'Occident : divinités phéniciennes, arabes, babyloniennes, etc. La figure centrale de ce panthéon singulier est Bel, ou Ba'al, le grand dieu cosmique de Babylone, assimilé au Zeus des grecs et au Jupiter des romains. A Palmyre, il correspond à une évolution d'un ancien dieu autochtone, Bôl, considéré comme le maître de l'Univers et le régulateur des mouvements des astres .

Son sanctuaire, situé à l'extrémité est de la ville, figure parmi les édifices les plus impressionnants de Palmyre. Son plan est clairement mésopotamien, avec une entrée décalée sur l'un des longs côtés. Sa structure est de conception grecque, tandis que l'exubérance de ses fresques évoque quant à elle une influence syrienne. Ce mélange de styles est caractéristique de l'extraordinaire creuset culturel et religieux propre à Palmyre, ville située à la croisée de plusieurs influences civilisationnelles.

. Culte des morts

Si les Palmyréens érigeaient de magnifiques temples à leurs dieux, ils n'oubliaient pas pour autant leurs morts. Ils honoraient ceux-ci en les enterrant dans de riches tombeaux situés à l'extérieur de la ville, en dehors du mur d'enceinte. Parmi les différents types d'édifices funéraires existant à Palmyre, les plus nombreux sont les tombeaux souterrains, appelés hypogées.

La dimension de certains d'entre eux ne lasse pas d'étonner les archéologues, qui ont pu dénombrer jusqu'à 700 emplacements de sarcophages pour une seule structure ! En fait, la plupart de ces tombeaux fonctionnaient comme de petits cimetières : ils n'étaient pas réservés à l'usage exclusif d'une seule famille mais scindés en différentes concessions mises en location. Jusque dans leur culte funéraire les Palmyréens avaient le sens des affaires !

Dans les galeries de ces hypogées on trouve de logues galeries dont les murs sont creusés de nombreuses cavités destinées à recevoir des sarcophages. Chacune de ces cavités est fermée par une dalle en stuc sculptée à l'effigie du défunt et portant une inscription qui l'identifie. Dans ces représentations, la diversité des costumes masculins montre l'existence de plusieurs catégories sociales : nomades, citadins, riches notables. Elle reflète aussi les différentes influences qui se sont succédé à Palmyre : Araméenne, Grecque et Iranienne.

Le costume féminin, moins caractéristique d'un statut social, était le plus souvent taillé dans des étoffes précieuses et assorti de somptueux bijoux. Contrairement aux représentations de femmes dans l'espace public, où elles apparaissent voilées, ici leur visage est découvert car la tombe relève de la sphère privée.

. Zénobie, la reine rebelle

Tel était le visage de Palmyre à son apogée, au IIe siècle après J.-C. Cette période de prospérité prit fin sous le règne de la reine Zénobie, qui accéda au pouvoir en 267 après J.-C. A cette époque Palmyre était devenue si riche et si puissante que la souveraine osa défier Rome. A la mort de son époux, Odénat, fidèle serviteur des Romains, Zénobie usurpa le pouvoir de son fils Wahballat pour se proclamer souveraine de Palmyre.

Profitant de l'affaiblissement de l'Empire, malmené par les invasions barbares en occident, elle rejeta la tutelle de Rome, caressant l'ambition de se tailler un royaume aux marches de l'orient. C'était sans compter sur la réaction de l'empereur Aurélien, qui lança une expédition punitive contre Palmyre la rebelle. Sentant le vent de la défaite, les notables de la cité se rallièrent à l'empereur romain et chassèrent Zénobie, qui fut arrêtée. Mais Palmyre, même si elle continua à être au centre d'une importante activité commerciale au cours des décennies qui suivirent, ne se releva jamais tout à fait de cet épisode.

Devenue l'héroïne d'un combat inégal et désespéré, Zénobie se transforma au fil du temps en une figure légendaire qui s'est durablement enracinée dans la mémoire collective des Syriens. Le nom de Palmyre demeure ainsi à jamais lié à celui de cette reine rebelle au destin aussi éphémère que tragique dont les pierres millénaires portent encore en elles le souvenir.

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