LA PETITE MAISON TRANQUILLE
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 Inflation ,invention!fleur

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MessageSujet: Inflation ,invention!fleur   Inflation ,invention!fleur I_icon_minitimeSam 15 Sep 2012 - 21:00

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Inflation



L'inflation est le phénomène de la hausse généralisée des prix, et correspond donc à une baisse durable de la valeur de la monnaie[1],[2]. Il s'agit d'un phénomène persistant qui fait monter l'ensemble des prix[2], et auquel se superposent des variations sectorielles des prix[3].

La monnaie (ou l'argent) étant l'étalon des valeurs, sa variation n'est pas directement mesurable ; on l'évalue à partir des variations des prix à la consommation des biens et services, mesurée à quantité et qualité égales.

En France, l'inflation est évaluée au moyen de l’indice des prix à la consommation (IPC). Cette mesure est établie par l'Insee et employée par l'administration française comme indicateur de l'inflation (pour la revalorisation du SMIC notamment). Dans le cadre européen (en particulier dans le Système européen de banques centrales), l'IPCH (Indice des Prix à la Consommation Harmonisé) est employé. Il s'agit d'un retraitement des postes de prix des indices nationaux (IPC en France, VPI en Allemagne, etc.) relevés par les instituts statistiques nationaux (Insee en France, Destatis en Allemagne, ISTAT en Italie, etc.) établi afin de rendre les indices comparables entre pays membres de la zone euro. Le retraitement consiste essentiellement en une légère modification des pondérations des différents postes entre indice national et IPCH, mais aussi à l'inclusion ou l'exclusion de certains postes de consommation (par exemple en France l'IPC considère le coût de déboursement des produits de santé, tandis que l'IPCH exige de prendre en compte la dépense de santé, nette de remboursements).

L'inflation est un phénomène à propos duquel les controverses entre économistes sont nombreuses : Le débat porte sur les conséquences (qui sont même parfois considérées comme positives) comme sur les causes. Justifié par l'incidence concrète de ce phénomène sur l'ensemble de la population, ces controverses sont alimentées par les interrogations posées sur les mesures prises pour la contenir et sur le degré d'interventionnisme étatique nécessaire pour ce faire .
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MessageSujet: Re: Inflation ,invention!fleur   Inflation ,invention!fleur I_icon_minitimeSam 15 Sep 2012 - 21:01

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Jusque dans les années 1960, l'inflation désigne l'excès de moyens monétaires par rapport à l'offre (phénomène dont la hausse des prix et la perte de pouvoir d'achat de la monnaie résultent). Ainsi Gaël Fain[5] définit-il l'inflation comme « un excès de la demande solvable sur l'offre. La hausse des prix en étant la conséquence ».
Aujourd'hui les définitions sont :

de portée plus générale comme : L'inflation est « la perte du pouvoir d'achat de la monnaie matérialisée par une augmentation générale et durable des prix »[2]
de nature plus systémique comme celle de G.Olive[6] qui se refuse à associer l'inflation à un mécanisme inflationniste particulier. Pour lui l'inflation est :
La hausse du niveau général des prix (et non la hausse des prix de quelques produits)
Un phénomène auto-entretenu de hausse des prix : une hausse en entraîne d'autres (et non un phénomène isolé et/ou accidentel)
Une hausse des prix fondée sur des mécanismes macro-économiques qui mettent en jeu l'interdépendance entre tous mécanismes et parties de l'économie (production, répartition, formation des prix, distribution…)
Assimiler donc l'inflation à la seule hausse de prix des biens de consommation, en excluant la hausse des prix affectant les valeurs patrimoniales (actifs, financiers, immobilier, …), peut être considéré comme un abus de langage, conséquence d'un mode de mesure restrictif de l'inflation.
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MessageSujet: Re: Inflation ,invention!fleur   Inflation ,invention!fleur I_icon_minitimeSam 15 Sep 2012 - 21:01

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« L'inflation rampante » décrit un état d'inflation durable, sinon chronique, dont le taux mesuré correspond à des valeurs faibles.
« L'inflation galopante » correspond à la situation opposée : voir Hyperinflation
La stabilité des prix décrit la situation d'une économie où la hausse des prix est durablement très faible ou nulle. Ce qui contribue à maintenir à un niveau faible l'incertitude des agents économiques vis-à-vis du futur ( moyen / long terme ). En ce sens, la stabilité des prix accroit la lisibilité de l'avenir et contribue à conforter les anticipations positives des agents économiques . Ainsi la BCE, (Banque centrale européenne) considère que son objectif majeur ( défense de la stabilité des prix) est atteint lorsque le taux moyen d'inflation sur le moyen terme n'excède pas 2 % .
La déflation décrit la situation d'une économie où est constatée une baisse générale et durable des prix. Comme le phénomène historiquement le plus fréquent (du moins dans la période contemporaine) est bien l'inflation, certains parlent d'une inflation négative. Une vraie déflation est généralisée ( affecte toute l'économie ), mais le terme est aussi utilisé lorsqu'un seul secteur économique est affecté (par exemple : déflation du marché immobilier).
Cette situation peut être durable (parfois sur une décennie), et parfois auto-entretenue, parce qu'en modifiant les anticipations des agents économiques, ce phénomène les pousse à prendre des décisions qui entretiennent ou accélèrent la tendance.
La difficulté consiste à caractériser statistiquement la déflation. Le phénomène doit être durable et concerne l'ensemble des produits du panier de consommation, et en particulier ceux constitutifs du sous-indice d'« inflation sous-jacente » (inflation des produits non-volatils, c'est-à-dire des produits dont le prix est peu susceptible de varier rapidement au gré des fluctuation des prix mondiaux, comme les produits frais ou l'énergie fossile). On ne parlera donc pas de déflation lorsque la baisse de l'indice des prix est essentiellement entraînée par la répercussion d'une chute des cours mondiaux des prix du pétrole (comme ce fut le cas en Europe à la mi-2009). De même, pour des raisons de saisonnalité l'inflation étant souvent mesurée en glissements annuels (c'est-à-dire en variation d'un mois sur le même mois de l'année précédente), une inflation ponctuellement négative peut provenir d'un effet de base : le glissement est négatif sur douze mois, pour un mois de l'année donné, mais ne représente pas une tendance durable. Ainsi, en 2009, en Europe, l'inflation (mesurée en glissements annuels) est demeurée négative quelques mois, sans qu'il se soit agi de déflation : la transmission aux prix à la pompe de la chute des cours mondiaux du pétrole, par rapport à la période homologue de 2008 (pic des prix pétroliers internationaux d'où des prix à la pompe particulièrement élevés) a fait apparaître un indice d'inflation globale négative, pourtant l'indice d' inflation sous-jacente (qui reflète les mécanismes naturels de formation des prix dans l'économie : prix des produits industriels hors énergie, prix des services...), quoique ralenti, demeurait largement positif. L'Europe n'était donc pas, malgré l'attention médiatique alors portée sur ce sujet, entrée en déflation, loin s'en faut.
Une politique de déflation fait référence à l'ancien sens du mot inflation (inflation monétaire) , et vise à restreindre le volume de la masse monétaire, dans l'objectif de restaurer ou maintenir la valeur de la monnaie.
La désinflation décrit la situation d'une économie où est constatée une baisse du taux d'inflation, qui cependant reste positif. On parle de situation de désinflation si par exemple, le taux d'inflation enregistré -après des années à 10 % en moyenne- baisse à 7 %, puis 5 %, puis 2 %.
La stagflation est une situation particulière où l'on constate dans une économie la simultanéité d'un niveau élevé d'inflation et d'une croissance faible, voire d'une récession.
L'hyperinflation ( ou « inflation galopante » ) correspond à la situation d'une économie affectée par une inflation extrêmement élevée, échappant à tout contrôle.
Timbre-poste de la République de Weimar pendant l'hyperinflation. Phillip Cagan la définit en 1956 comme une période durant laquelle le niveau d'inflation se maintient au-dessus de 50 % par mois.
Les conséquences économiques et sociales sont généralement des plus terribles, et marquent durablement l'esprit des peuples. La monnaie concernée perd - en interne comme en externe - son statut d'étalon de référence et d'échange : une nouvelle monnaie doit la remplacer.
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MessageSujet: Re: Inflation ,invention!fleur   Inflation ,invention!fleur I_icon_minitimeSam 15 Sep 2012 - 21:02

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Mesurer l'inflation consiste le plus souvent à observer un « panier » pondéré de biens représentatifs de l'ensemble des biens consommés par les ménages. En effet, ce sont les prix de consommation finale des ménages qui sont pris en compte dans la mesure d'inflation. Les prix intermédiaires (prix de transferts à l'intérieur d'une chaîne de production, prix de vente du producteur au détaillant, etc.) sont exclus du spectre de prix pris en compte pour l'inflation.

Biens qui sont répartis parmi les différents postes de consommation des ménages.
Les pondérations de ce panier sont définies par la part de la consommation représentée par chacun de ces biens ou services.
Un indice des prix à la consommation mesure les variations enregistrées par le panier observé, traduisant ainsi la variation du coût de la vie pour les consommateurs, et de la valeur de la monnaie dans ses aspects les plus concrets pour les ménages.

Dans cette conception, les indices d'inflation se rapportent par construction exclusivement à la consommation des ménages, les prix des valeurs (mobilières comme immobilières), faisant l'objet d'un investissement potentiel de la part des ménages mais pas de consommation, sont exclus. Typiquement, les prix du logement sont exclus.
Le taux d'inflation est la variation en pourcentage de cet indice sur une période donnée : si le prix moyen du « panier » passe de 100 à 102, l'inflation est de (102-100)/100 = 2/100 = 2 %.

Mesure d'une variation plus large des prix[modifier]La mesure du coût de la consommation des ménages ne suffit pas à caractériser totalement le bien-être des ménages :

Le pouvoir d’achat concerne un revenu.
À revenu donné, le pouvoir d'achat baisse en période d'inflation. Il faut donc distinguer le revenu « nominal » (apparent) du revenu « réel » qui se calcule en « déflatant » le revenu nominal par le taux de variation de l'indice des prix.
Le niveau de vie concerne un ménage. Il dépend de l'aspect "revenu" , mais aussi de l'aspect "dépense".
Ainsi par exemple, pour un revenu donné, le fait de devoir payer ou non son logement (selon qu'on est locataire, en train de rembourser un emprunt, ou propriétaire libéré de ces charges) affecte de façon importante le niveau de vie possible.
De même si le prix des biens convoités baisse de façon significative et durable (cas des biens alimentaires par exemple) le niveau de vie s'améliore.
L'effet de "richesse" signifie qu'un ménage peut se trouver potentiellement enrichi si les prix des actifs qu'il détient (actions, immobilier) augmente.
Par ailleurs la politique monétaire des Banques Centrales vise de plus en plus à la maitrise de l'inflation sur le moyen terme pour garantir la crédibilité de la monnaie : Depuis les accords de la Jamaïque l'ancrage nominal des monnaies les unes par rapport aux autres, ainsi que l'ancrage des monnaies sur le métal - or ou argent - sont exclus. La crédibilité d'une monnaie est désormais assurée par la seule garantie, par l'action de la Banque Centrale afin que la valeur de la monnaie ne s'érode pas trop vite. Des débats se font jour pour savoir si le mandat de la Banque Centrale ne doit pas viser la stabilité des prix des actifs, plutôt que celle des prix à la consommation.
En effet, l'intermédiation financière produit des effets tels que les surcroîts de monnaie mis en circulation aboutissent non pas à une accélération des prix à la consommation, mais à une concentration d'argent sur des valeurs mobilières : bulles spéculatives sur l'immobilier japonais à la fin des années 80, bulle des nouvelles technologies à la fin des années 90, bulle financière des années 2000... D'où l'idée que la crédibilité des monnaies résulte davantage de la stabilité des prix des valeurs (mobilières et immobilières) que de celle des prix à la consommation qui se trouvent évoluer de manière plus modérée du fait du surcroît de concurrence généré par une mondialisation commerciale élargie.

Ce débat demeure très ouvert. Mais l'absence d'outil défini pour éviter que les liquidités s'accumulent sur certaines classes d'actifs (certains ensembles de valeurs mobilières ou immobilières) fait que bon nombre de Banques Centrales se réfèrent prioritairement à un objectif d'inflation mesuré par l'évolution des prix à la consommation des ménages.

Impact de l'inflation sur la mesure du PIB[modifier]Articles connexes : Valeur nominale et valeur réelle, Produit intérieur brut et Comptabilité nationale.
La richesse créée au cours d'une année dans un pays donné est mesurée par le PIB. Le PIB nominal (ou à prix courants ou en valeur) est calculé avec les prix valables au cours de l'année considérée. Cette façon de mesurer fait croitre le PIB avec l'inflation, ce qui n'est pas objectif : en effet, si tous les prix doublent, le PIB double aussi, alors que la production réelle, mesurée en volume, reste exactement la même ;

Le PIB réel ( ou à prix constants ou en volume) est calculé en utilisant les prix qui étaient pratiqués l'année antérieure, ou une année de référence.

C'est la variation du PIB en volume, et non du PIB en valeur, qui définit la croissance économique. Par définition, on a la relation suivante :

(1 + taux nominal de croissance du PIB) = (1 + taux réel de croissance du PIB) * (1 + taux d'inflation), c'est-à-dire
(1 + taux réel de croissance du PIB) = (1 + taux nominal de croissance du PIB) / (1 + taux d'inflation)

En pratique, on utilise souvent la formule linéarisée, valable pour des taux assez petits (on n'a gardé que les termes d'ordre 1, les termes d'ordre 2 étant négligés) :

Taux nominal de croissance du PIB Taux réel de croissance du PIB + Taux de croissance des prix
ou de façon équivalente :

Taux réel de croissance du PIB Taux nominal de croissance du PIB - Taux de croissance des prix
Causes de l'inflation[modifier]Selon le Pr Raymond Barre [7], s'il y a fréquemment divergence sur le diagnostic d'une situation inflation particulière, c'est qu'en effet plusieurs causes peuvent être pointées, séparément ou de manière combinée :

Inflation induite par excès de masse monétaire[modifier]L'inflation a d'abord été considérée comme un désordre attribué à l'enflure [8] de la masse monétaire en circulation[9]. C'est le point de vue théorique avancé par l'école quantitativiste au XIXè s, à la suite d'Irving Fisher et, au XXè s avec l'École monétariste. Dans cette situation, en l'absence de création de richesse réelle, la conséquence directe se manifeste sous la forme d'une augmentation de la demande et par suite des prix. On considère que l'enflure monétaire résulte de l'émission par les autorités monétaires (l'État en général) de monnaie en trop grande quantité :

par rapport à la quantité de biens dans le circuit économique . Exemple : hyperinflation de la République de Weimar par sur-émission de mark en 1923
ou, dans le cas d'une monnaie assise sur l'or ou l'argent, par un afflux brutal de métal précieux. Exemple :l'inflation en Espagne suite à l'afflux d'or en provenance de sa conquête des Amériques).
du fait du crédit, si l'activité financée ne conduit pas directement (ou suffisamment) à injecter dans le circuit économique des biens nouveaux à hauteur du montant de monnaie nouvelle.
« Toutefois, il semble que de nos jours, la monnaie soit moins la cause de l'inflation que la condition permissive » [10]

Inflation induite par la demande[modifier]Si la demande d'un produit ou d'un service essentiel excède l'offre, et que les producteurs ne peuvent ou ne veulent augmenter immédiatement la production, alors l'excès de demande va conduire à l'augmentation des prix. Le phénomène d'excès pouvant concerner un marché spécifique ou au contraire l'ensemble de l'économie, si, par exemple la demande générale est trop stimulée par une politique budgétaire ou par une offre de crédit bancaire trop dynamiques.

L’inflation importée[modifier]Lorsqu’il y a inflation à l’étranger, l’augmentation des prix des biens importés (qu'il s'agisse de matières premières, de biens semi-finis ou de produits finis) se répercute assez souvent de façon mécanique et directe sur le niveau des prix intérieurs qu’il s’agisse de biens de consommation ou de biens de productions (inflation par les coûts).

Inflation induite par les coûts[modifier]Si un élément essentiel des coûts augmente, par exemple :

Salaire qui augmente plus vite que la productivité, (le coût salarial par unité produite augmente),
Matière première ou énergie de base qui se renchérit (cf choc pétrolier de 1973 et de 1980),
la hausse des coûts va se répercuter dans les prix de revient, puis dans les prix de vente, d'où hausse des prix (« effet de second tour de l'inflation »).

On dit qu'il y a inflation importée lorsque l'on veut souligner que les hausses de couts résultent de hausses de prix qui affectent des produits en provenance de l'extérieur.

Inflation induite par des éléments structurels[modifier]L'inflation est ici induite par un état donné de la structure des marchés : la hausse des prix s'explique par les conditions de formation des prix sur les marchés ou dans les secteurs économiques (notamment prix résultant de situations de concurrence imparfaites dans l'industrie ou de prix fixés par les pouvoirs publics dans le secteur agricole, etc.)[11] Bon nombre de prix sont aujourd'hui peuvent être qualifiés de « prix administrés » : Ils sont en effet davantage fixés non pas par les ajustements du libre marché mais par :

les décisions des firmes : Les dirigeants entendent préserver un niveau de marge et/ou d'auto-financement. Dès lors [12]
des considérations politiques, comme souvent dans le domaine agricole.



Rôle des Facteurs psychologiques et des anticipations[modifier]Lorsque des phénomènes psychologiques s'ajoutent aux précédents, la combinaison des facteurs peut amplifier le mouvement de façon brutale :

Spirale inflationniste : si le prix d'un élément essentiel augmente, tous les autres suivent mécaniquement, et les effets retard mettent en place une boucle de rétro-action, un cercle vicieux, chaque effort pour combler la différence créée n'ayant comme seul effet que de mettre en place la prochaine hausse (comme un animal qui cherche à attraper sa queue) ;
Les dispositions d'indexations de nature contractuelle ou réglementaire, qui ont pour effet de lier entre eux les prix de différents biens et services, vont contribuer à répercuter et à diffuser de façon mécanique le phénomène de hausse et le transférer — par répercussion quasi automatique — en direction d'activités ou de secteurs initialement non concernés par la variation de prix ;
Panique monétaire : la monnaie utilisée est aujourd'hui essentiellement du papier ou du métal sans autre usage, et donc sans autre valeur que celle attachée à la confiance des utilisateurs. Si, à tort ou à raison, ils se persuadent que la monnaie va perdre de sa valeur, ils voudront l'échanger contre des biens (provoquant une inflation par la demande) ou des devises étrangères (chute sur le marché des changes, hausse du prix des produits importés, inflation importée) ce qui nourrira l'inflation, qui validera l'anticipation inflationniste et la renforcera.
Historiquement, quand la quantité de monnaie dépendait essentiellement de la quantité de métal monétaire (or ou argent) en réserve de la Banque centrale, une crise de production pouvait aussi produire de l'inflation, dans le cadre d'une spirale inflationniste combinant une inflation monétaire (trop de monnaie par rapport à la production), une inflation par la demande (en excès sur l'offre), et une inflation par les coûts. Le phénomène est devenu plus rare depuis que la masse monétaire est liée à la production et que celle-ci est plus stable qu'autrefois.

Conséquences de l'inflation[modifier] L'inflation agit sur les agents économiques[modifier]L'inflation change le contexte des relations contractuelles explicite entre débiteurs et créanciers (dans le cadre d'un emprunt, mais aussi et surtout dans le cadre de toute transactions comportant un versement différé dans le temps, tel qu'un loyer, un fermage en numéraire plutôt qu'en nature, etc.). Elle change également le contexte entre les détenteurs d'actifs économiques dont la valeur n'est pas affectée par l'inflation (terrains, entreprises, etc.), et les détenteurs de monnaie ou titres financiers équivalent (rente à taux fixes, etc.) qui sont affectés par l'inflation. La déflation agit en sens inverse.

Pour être plus précis, ce n'est pas l'inflation ni la déflation qui comptent, ce sont les variations de l'inflation par rapport à celle qui était prévue ; ce qui est la même chose que l'inflation si, mais seulement si, l'anticipation était une variation nulle de la valeur de la monnaie (ce qui est implicitement le cas quand on raisonne aux prix courants). Une hausse de l'inflation ou une désinflation produisent un effet, pas une inflation égale à celle contre laquelle on a pu se prémunir.

Il faut noter que les entreprises sont des débiteurs nets (sauf exception et hors le cas d'entreprises financières), de même les autorités publiques en général, et que les ménages dans leur ensemble sont des prêteurs nets mais avec une proportion qui est débitrice (ex : les acheteurs de logement à crédit pour un montant plus élevé que leur patrimoine initial).

elle pénalise
les créditeurs qui n'ont pas réussi à se prémunir contre l'inflation
les détenteurs de monnaie
les exportateurs (qui auront plus de mal à vendre leurs produits plus chers) et leurs fournisseurs
les agents victimes de l'illusion monétaire (malinvestissement, perte de pouvoir d'achat masquée par une hausse nominal du revenu...)
elle favorise
les débiteurs
les créditeurs qui ont réussi à se sur-protéger contre l'inflation
les détenteurs d'actifs (par opposition aux détenteurs de monnaie)
les détenteurs de stocks ( lorsque ceux-ci ont été achetés avant ou en début de hausse des prix )
les importateurs (qui vendront plus facilement les produits étrangers dont le prix n'a pas de raison d'augmenter autant) et leurs clients (qui dépenseront moins, en terme réel, pour le même produit)
elle est relativement neutre pour
les détenteurs de revenus indexés sur l'inflation
les créditeurs qui se sont correctement protégés
elle provoque des adaptations
pression accrue en faveur de l'indexation des revenus sur l'inflation
hausse de l'endettement (puisqu'il est plus avantageux d'être débiteur que créancier)
incitation à investir (arbitrage en faveur des actifs productifs et de l'endettement, au détriment de la détention de monnaie et la situation de créancier)
hausses préventives (des prix, des loyers, des taux de crédits, ...)
révision des anticipations (accréditation de l'idée qu'un nombre croissant d'agents économiques agissent ou vont agir pour se prémunir de l'inflation )
Émetteurs et détenteurs de monnaie[modifier]L'inflation a des conséquences négatives pour les agents détenant de la monnaie, puisqu'avec la hausse des prix la même quantité de monnaie permettra d'acheter moins de choses (perte de pouvoir d'achat).
lorsqu'elle est due à une création ex nihilo de monnaie, l'émetteur de monnaie, État, système bancaire ou faux-monnayeur, s'enrichit (il peut acheter plus de choses qu'avant). Mais c'est aux dépens des autres détenteurs de monnaie ou des vendeurs. Si donc l'émetteur de monnaie est l'État (ou une entité qu'il contrôle, comme une banque centrale par exemple) l'inflation est comme un impôt frappant la détention d'encaisses réelles. C'est un impôt pratique, d'un excellent rendement et apparemment sans douleur, mais les conséquences estimées trop négatives pour l'économie ont conduit la plupart des États à abandonner la possibilité d'émettre directement de la monnaie. L'État ne bénéficie alors de l'inflation qu'en tant que débiteur par la réduction de sa dette.
À noter que dans le cas de monnaie créée par le crédit adossé à des biens réels engagés par l'emprunteur, l'effet est plus complexe : l'émetteur (l'emprunteur) ne s'enrichit pas aux dépens des autres, qui peuvent toujours acheter les mêmes biens qu'avant pour le même prix ; il n'y a que si les biens gagés s'avèrent de valeur insuffisante que la monnaie correspondante devient inflationniste si elle n'est pas détruite (par le remboursement).

Débiteurs et créanciers[modifier]Lorsqu'un créancier (par exemple une banque) et un débiteur (par exemple un ménage) sont liés par un taux d'intérêt fixe, l'inflation favorise le débiteur au détriment du créancier (créditeur). Considérons un ménage qui emprunte à sa banque une somme S au taux d'intérêt nominal de 8 %, remboursable l'année suivante.

Si l'inflation est nulle, la banque touche l'année suivante la somme plus les intérêts prévus soit : S(1+0,08). La somme ayant la même valeur que celle prêtée ( S ).

Avec une inflation de 3 %, la banque touche toujours la somme plus les intérêts prévus soit : S(1+0,08). Mais la somme rendue l'année du remboursement permet à la banque d'acheter moins que ce qu'elle aurait pu acheter l'année du prêt. La valeur réelle du remboursement reçu est : (1+0,08)(1-0,03)S soit approximativement (1+0,05)S de la somme prêtée. Ce qui signifie qu'en termes réels, le débiteur rembourse moins. Et même d'autant moins que le taux d'inflation excède le taux d'intérêt nominal de l'emprunt.
Lorsque le taux d'inflation est supérieur au taux d'intérêt nominal, le taux d'intérêt réel est négatif : c'est-à-dire que l'on gagne de l'argent à emprunter. Cela stimule d'ailleurs la demande et a tendance à alimenter davantage les pressions inflationnistes.

Face à une menace d'inflation, le créancier ne peut qu'imparfaitement se couvrir, l'inflation étant un phénomène imprévisible. Il peut alors soit avoir recours aux systèmes de couverture financière, notamment les swaps de taux d'intérêt pour les relations déjà établies, et demander dans les nouvelles relations des garanties, par exemple des contreparties du prêt peu sensibles à l'inflation (hypothèque sur un bien, valeur indexée sur l'inflation, valeur indexée sur un bien de référence comme l'or par exemple) ou un taux de remboursement indexé sur l'inflation (prêt à taux variable).

En termes de finances publiques, l'inflation diminue de la même manière le poids de la dette pour les États, et a parfois été délibérément utilisée à cette fin. Afin de se couvrir, lorsque l'État débiteur est suspecté de vouloir recourir à cette méthode, les investisseurs en dette publique demandent souvent une majoration du taux d'intérêt par intégration d'une prime de risques, ou l'indexation du taux selon une clause dite de révision ou selon la valeur d'un bien non contrôlable par l'État débiteur.(par ex : devise étrangère, panier de monnaies, valeur or, etc)

Le type même de créancier perdant en période d'inflation est le rentier titulaire d'une rente fixe. Pour cet agent, la valeur de sa rente diminue proportionnellement à l'inflation sans possibilité de couverture. Les périodes de haute inflation du XXe siècle en France (années 1920, années 1960) ont conduit à la quasi-disparition des anciens rentiers, qui ont vu leur revenus réels laminés par l'inflation ; la leçon a été retenue et désormais la plupart des détenteurs de capitaux financiers se protègent contre l'inflation.

Revenus du travail[modifier]L'inflation réduit les revenus du travail pour deux raisons

ils sont très généralement perçus après l'exécution du travail, ce qui fait du travailleur un créancier (or, on l'a vu, l'inflation est défavorable au créancier).
leur montant est souvent fixé à l'avance pour plusieurs périodes successives ; en l'absence de mécanisme compensateur qui rehausse la somme à verser, le pouvoir d'achat du travailleur est réduit.
Cela affecte le marché du travail : en effet, la réduction du coût réel de la main-d'œuvre est une des raisons expliquant une corrélation négative entre inflation et chômage, illustrée par la courbe de Phillips : la baisse du coût réel de la main-d'œuvre ouvre de nouvelle possibilité de production, ce qui entraîne une baisse du chômage.

Lorsque leur baisse de pouvoir d'achat devient sensible, les travailleurs exigent des corrections ; outre que cela ne va pas sans difficultés (relations sociales dégradées, grèves, ...), les mécanismes d'indexation qui sont parfois obtenus nourrissent à leur tour l'inflation.

Inflation et allocation des ressources[modifier]Indépendamment des effets ci-dessus, essentiellement redistributifs, l'inflation a des coûts pour l'ensemble de l'économie, liés à des difficultés d'allocation efficace des ressources et aussi des gains, liés à l'irrationalité sur les marchés financiers.

Inflation et incertitude[modifier]Dans un premier temps, le niveau de l'inflation ou sa progression n'ont pas de conséquences directes sur l'économie. Si les agents savent que l'inflation sera de 3 % pour les années à venir, ils intégreront cette évolution dans leurs contrats, conduisant à une allocation des ressources identique à une situation sans inflation.

Cependant, l'inflation dépend souvent de décisions discrétionnaires, que les agents peuvent difficilement anticiper correctement. De ce fait, l'inflation fait peser un risque sur toute décision d'investissement ou de prêt, réduisant les incitations à des investissements productifs. Cet aspect doit toutefois être mis en balance avec l'effet négatif de l'inflation sur les investissements à revenus fixes, comme les rentes ou les emprunts d'État. En limitant la rentabilité de ces titres, un taux élevé d'inflation encourage la substitution vers les investissements à rendements liés à l'activité économique, généralement plus productifs en termes d'emploi et de création de richesses.

Inflation et friction[modifier]Dans un article de 1985[13], l'économiste Gregory Mankiw montre que les agents peuvent hésiter à ajuster systématiquement leurs prix face à l'inflation lorsque cela a un coût, même très faible, pour eux (l'auteur prend l'exemple du coût de changer les prix sur les menus des restaurants, qu'il faut faire réimprimer). Les agents n'ajustent alors l'allocation de leurs ressources qu'avec un retard. L'auteur montre que ces retards ont des conséquences importantes sur l'allocation d'ensemble des facteurs, conduisant à d'importantes inefficacités.

En pratique, l'arbitrage entre les différents effets de l'inflation conduit la plupart des économistes à estimer qu'un taux d'inflation stable proche des 2 % est un signe de bon fonctionnement d'une économie développée.

Inflation et choix économiques[modifier]L'inflation agit directement sur la qualité des investissements. Un exemple permet de saisir le problème.

Alain, Bertrand et Claude investissent à l'année n 100 000 (peu importe l'unité) dans un bien (par exemple une maison), dont ils se servent pendant un an, puis revendent (à l'année n+1). Supposons que les conditions économiques soient différentes pour les trois individus (zone monétaire, époque), le taux d'inflation est donc différent.



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MessageSujet: Re: Inflation ,invention!fleur   Inflation ,invention!fleur I_icon_minitimeSam 15 Sep 2012 - 21:03

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