LA PETITE MAISON TRANQUILLE
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 peut-être aussi la disparition de l'insouciance

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Fleur

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MessageSujet: peut-être aussi la disparition de l'insouciance   peut-être aussi la disparition de l'insouciance I_icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 15:27

peut-être aussi la disparition de l'insouciance 346459121
Le jour même où le monde a perdu Steve Jobs,
le 5 octobre, le ministre indien du développement des ressources
humaines, Kapil Sibal, présentait triomphalement à New Delhi la dernière
invention locale : Aakash, une tablette électronique à 30 euros. Après
la Tata Nano, la voiture à 2 500 dollars (2000 euros), les Indiens ont
lancé l'iPad du pauvre. Une belle façon d'honorer le génie du créateur
d'Apple, même si Steve Jobs, le perfectionniste, aurait sans doute
trouvé beaucoup à redire au design et aux logiciels de la trouvaille
indienne.
Sortie des cerveaux de l'Indian Institute of Technology
du Rajasthan et développée par la société britannique DataWind, la
tablette Aakash doit être distribuée à un demi-millier d'étudiants pour
commencer, puis, si l'expérience se révèle concluante, elle sera
commercialisée pour connecter des dizaines de millions de ruraux,
enfants et adultes, aux ressources du monde moderne. La technologie
indienne poursuit ainsi, à sa manière, le rêve de Nicholas Negroponte,
l'Américain qui a fondé le Media Lab au MIT (Massachusetts Institute of
Technology), celui de fournir un ordinateur portable à chaque enfant.
Aakash
atteindra-t-il, à l'échelle des pays émergents, le succès phénoménal
de l'iPad ? Les experts occidentaux en doutent, à tort ou à raison.
Mais l'essentiel, c'est que l'aventure continue. Partie des Etats-Unis,
la révolution numérique s'est propagée dans le monde entier et,
aujourd'hui, les puissances émergentes se veulent à leur tour foyers
d'innovation. "Il n'y aura pas d'autre Steve Jobs", commentait
tristement, après l'annonce de sa mort, Fred Anderson, qui fut à ses
côtés le directeur financier d'Apple. Peut-être faut-il poser la
question autrement : le prochain Steve Jobs sera-t-il américain ?


Plusieurs
facteurs expliquent que, au pays de la Silicon Valley et de la Route
128, la technopole proche de Boston, cette question ne soit pas
totalement farfelue. Un climat ambiant, d'abord, fait de coupes
budgétaires et de menace de récession, sur lesquelles flotte un
entêtant parfum de déclinisme. Les intellectuels se font peur, prédisant
les uns l'essoufflement de l'innovation, les autres "la fin du futur".
Un
manque d'idéalisme, peut-être aussi la disparition de l'insouciance :
quel jeune Américain oserait aujourd'hui, comme l'avait fait Steve
Jobs, abandonner au bout de six mois une place durement acquise dans une
bonne université, pour aller bricoler dans le garage de ses parents ?
Enfin et surtout, l'ascension de pays qui affichent leur volonté de
produire à leur tour de la matière grise de qualité mondiale. La Chine,
en particulier, ne se satisfait plus d'être l'atelier du monde, elle
veut aussi en être le laboratoire. Et, à l'heure où la crise de la dette
réduit les budgets des Etats occidentaux, les Chinois, eux, font
revenir leurs savants formés dans les meilleurs centres scientifiques
américains et investissent massivement dans la recherche. Bref, l'empire
du Milieu, qui a déjà donné à l'humanité la boussole, la poudre et
l'imprimerie, menace la suprématie intellectuelle et technologique
occidentale.
Voilà pour le "narratif" cher aux esprits simples,
qui aiment voir le monde en noir et blanc. La réalité est un tout petit
peu plus nuancée.
Un petit exemple : trois prix Nobel
scientifiques (physique, chimie et médecine) ont été attribués cette
semaine à sept lauréats. Tous les sept sont occidentaux. La Chine en
rêve, mais elle ne compte encore aucun prix Nobel, hormis ceux
attribués à des Chinois émigrés en Occident.
La dernière
livraison du tableau de bord que publie régulièrement l'OCDE sur
l'industrie, la science et la technologie montre que les Etats-Unis
conservent une très large avance dans le domaine de l'innovation et de
la science, en termes d'investissement, de taille et de portée. En
2009, ils ont consacré près de 400 milliards de dollars à la recherche,
soit 2,7 % de leur PIB, loin devant la Chine, certes arrivée en
deuxième position (si l'on excepte l'Union européenne), mais avec 154
milliards et 1,7 % de son PIB. Si l'on s'en tient aux classements
d'universités, aux travaux publiés dans les revues académiques et au
nombre de brevets, les pays occidentaux gardent aussi une confortable
avance. Cela ne doit pas les aveugler : une étude de Thomson Reuters
prévoit qu'en 2011 la Chine dépassera les Etats-Unis et le Japon en le
nombre de brevets déposés. Dans certains secteurs, comme la génétique
et la recherche pharmaceutique, les Chinois sont très en pointe. Aucun
horizon ne saurait les arrêter : ils s'aventurent dans l'espace et
viennent d'installer une base d'exploration au pôle Sud.
Pour
autant, la Chine n'a pas réussi à reproduire les recettes du prodigieux
succès de la Silicon Valley - la coïncidence, sur le même site, de la
matière grise, du capital et de l'industrie - ni la richesse que
constitue, aux Etats-Unis, le tissu de foyers d'innovation plus petits,
géographiquement diversifiés, de la Côte ouest à la Côte est. Surtout,
l'innovation est aussi une culture, une philosophie. Elle ne donne sa
pleine mesure que dans un climat de libre compétition, de libre
circulation des idées, de libre confrontation de points de vue opposés.
Ce n'est pas ce climat-là qui règne aujourd'hui en Chine, et c'est
sans doute pour cela que le prochain Steve Jobs ne sera pas chinois.
Dans
le pays qui fabrique le plus grand nombre de produits Apple, certains
l'ont dit haut et fort, à la mort de Steve Jobs. "Quand aurons-nous
notre propre Steve Jobs ?, demandait vendredi le quotidien progressiste
de Canton, Nanfang Dushibao. Certes, la Chine n'a pas de tradition de
créativité, mais cette tradition ne s'hérite pas, elle se crée. Si la
Chine peut construire un environnement politique et culturel plus libre
et plus ouvert, elle aura un jour son grand créateur." Un universitaire
du Hunan, Jiang Zongfu, a regretté sur son blog que la Chine ait Mao
Zedong mais pas de Steve Jobs. "Notre système éducatif n'aurait pas su
apprécier Steve Jobs, écrit-il. Si Jobs était né en Chine, il aurait
travaillé sur la chaîne de production à FoxConn, ou il serait devenu
voyou des rues." Dans son célèbre discours à Stanford, en 2005, Steve
Jobs avait lancé aux étudiants : "Stay hungry, stay foolish" ("Restez
affamés, restez fous"). Affamés, les Chinois le sont. Il leur manque
juste la folie.
Auteur : Sylvie Kauffmann
Source : www.lemonde.fr
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MessageSujet: Re: peut-être aussi la disparition de l'insouciance   peut-être aussi la disparition de l'insouciance I_icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 15:28

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