Costume de la Rome antique Aller à :
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rechercher Drapé de la toge : bras droit libre, bras gauche couvert
Les
vêtements sous la Rome antique sont notamment la
fibule, la
toge, la
stola, les
braies.
Matières premièresLes Romains ont utilisé plusieurs types de
fibres différents. La
laine était probablement la plus utilisée, car elle était facilement disponible et relativement facile à préparer. Le
lin et le
chanvre étaient également utilisés pour créer les
tissus, même si leur préparation est plus compliquée que celle de la laine. Il y a des preuves qu'ils utilisaient le
coton1, mais plus rarement. La
soie, importée de
Chine était également connue.
Ces fibres, de natures différentes, devaient être préparées de différentes manières. Selon Forbes
2,
la laine de mouton contenait autour de 50% d'impuretés graisseuses, les
fibres de lin et de chanvre 25% d'impuretés, la soie environ 19 à 25%,
mais le coton, le plus pur de tous les textiles en contient seulement 6%
La fibre la plus utilisée, la laine, a sûrement été le premier type de fibre tournée
3. Les moutons de
Tarentum étaient renommés pour la qualité de leur laine
4 cependant les Romains n'ont pas cessé d'essayer d'améliorer les races par croisement
5. Le travail de la laine était effectué par les
lanarii pectinarii. L'urine récoltée dans les
latrines était utilisée pour le dégraissage de la laine (et le traitement du
cuir). 'La préparation du lin et du chanvre est relativement semblable
et a été décrite par
Pline l'Ancien.
Il faut après la récolte, les immerger, enlever l'écorce et exposer les
fibres. Une fois sèches, les fibres doivent être brisées mécaniquement
(par un maillet) puis il faut les lisser
6. Ces fibres étaient ensuite tissées. Le lin et le chanvre sont des fibres très résistantes et solides.
La soie et le coton étaient importés de Chine et d'
Inde, respectivement. La soie était rare et chère et réservée aux plus riches et portée par les femmes
7.
Les Romains devaient tourner leurs fibres avec une
épée manuelle. Ils utilisaient au minimum de l'alun de fer comme fixateur et on sait qu'ils utilisaient le
Murex brandaris comme
teinture rouge, couleur de l'empereur. Une teinture plus courante était l'
indigo qui permettait d'obtenir des teintes du jaune au bleu. La
garance, encore meilleur marché, permettait d'obtenir du rouge. Selon
Pline l'Ancien une couleur noirâtre était préférée à une couleur rougeâtre. Le jaune, obtenu à partir de
safran, était cher et était réservé aux vêtements de mariée et aux
vestales. Le nombre des couleurs était donc inférieur à aujourd'hui.
Les découvertes archéologiques montrent des vases grecs dépeignant l'art du
tissage.
Les auteurs antiques mentionnent l'art du tissage et de la production
des fibres. D'autre part certains tissus ont survécu des centaines, même
des milliers d'années. D'autre part, comme l'habillement est
nécessaire, les échantillons découverts sont nombreux et divers. Ces
tissus fournissent souvent les informations les plus précieuses sur les
techniques employées, sur les teintures utilisées, sur la nature des
sols d'origine des fibres et donc sur les routes commerciales utilisées,
sur le climat, etc. Les recherches historiques dans le domaine sont
très actives car elles permettent de comprendre beaucoup d'aspect de la
vie des romains.
Les tissus employés étaient les mêmes qu'en Grèce, mais les
techniques de tissages s'étaient améliorées et les étoffes de lin et de
laines étaient d'une plus grande finesse.
La tannerieArticle détaillé :
Tannerie.
Les Romains savaient obtenir du
cuir souple, et du cuir dur (en le faisant bouillir) pour créer des armures.
Ils savaient teindre leurs cuirs. Leurs outils ressemblaient à ceux du
Moyen Âge. Ils connaissaient donc le tannage minéral.
Le cuir était également utilisé pour faire des chaussures de deux types ; les
sandales et les
bottes.
Les Romains employaient rarement des peaux de
chèvres, de
porcs ou de
moutons surtout ou d'animaux sauvages comme les
cerfs.
Ils préféraient utiliser le cuir des animaux les plus courants : les
bovins. Le cuir plus épais et plus vigoureux était le même utilisé pour
faire des semelles
8.
Article connexe :
Caligae.
Les types de vêtementLes codes vestimentaires étaient complexes et devaient refléter la
classe sociale, le sexe et le langage de chacun.
Nombre de vêtements portés à Rome étaient semblables à ceux portés en Grèce à la même époque à l'exception de la
toge proprement romaine. Jusqu'au
Ve siècle av. J.‑C. la toge est uni-sexe et sans distinction de rang, à partir de cette
époque il était mal vu pour une femme de porter une toge car elle était
associée à la prostitution (uniquement pour les femmes). Seule la
qualité de la matière distinguait les toges des riches de celle des
pauvres. Les classes supérieures revêtaient des toges de la laine la
plus fine dans sa couleur naturelle, alors que celles des classes
inférieures étaient en tissus grossiers ou faites d'un feutre mince.
Par dessus la stola, venait la
palla,
une pièce de tissus oblongue que l'on pouvait porter en manteau seul ou
en manteau avec capuchon, ou encore avec l'extrémité passée sur
l'épaule et l'autre drapée sur le bras opposé.
Article connexe :
Braies (vêtement).
La mode féminineVêtement féminin (
Ier siècle)
Comme en Grèce, le vêtement féminin diffère peu du vêtement masculin.
Le vêtement de dessous est la tunique, la
stola d'une grande simplicité, plus ou moins identique à son équivalent grec.
Elle est composée de deux pièces de laine cousues ou réunies sur un des
longs côtés par des
fibules,
ménageant des passages pour la tête et pour les bras. Elle est
resserrée à la taille par une ceinture qui la fait blouser. Cette
tunique est assez longue et peut descendre jusqu'aux talons (
tunica talaris).
Sur la tunique la femme porte une stola parfois bordée de pourpre et
brodée dans le bas. Cette stola est drapée autour des épaules, ramenée
un peu au-dessus de la taille et un pan est porté sur l'avant-bras
gauche.
Quand elle sort, la femme drape sur la stola une
palla,
sorte de très grand châle couvrant les épaules et descendant jusqu'à la
taille. En public, ou pour se protéger du soleil, elle peut ramener sur
sa tête un pan de la palla.
Les vêtements publics sont souvent en cotonnades, importées des
Indes. Vers la fin de la République les vêtements de soie, se prêtant
facilement à toutes les teintures, furent plus courants.
Les Romaines portaient des sous-vêtements, simple rectangle cousu en tube et épinglé sur les épaules comme un
chiton. En guise de soutien-gorge, elles portaient
sur la tunique (et non pas directement sur la peau) une écharpe roulée en
un cordon long et partout de même épaisseur, serrée sous la poitrine,
appelée
strophium.
La mode masculineLe vêtement de base est, pour les hommes aussi, la tunique ; elle a
la même coupe que celle des femmes mais elle est un peu moins large et
plus courte (elle s'arrête aux mollets). À la maison, à la campagne,
l'homme ne porte que la tunique sur un
subligaculum (sorte de
pagne).
Il y a deux tuniques spéciales:
- Le laticlave (tunica lato clauo) portant deux bandes pourpres verticales, larges pour les sénateurs, étroites pour les chevaliers (angustus clauus).
- La tunique brodée (palmata) portée exceptionnellement (pour les
triomphes, par exemple). Les gens humbles, comme les esclaves, sortent
en tunique, c'est souvent un vêtement de travail.
Selon la saison, on peut porter deux tuniques (ou plus) superposées. Quand il sort, le Romain porte la toge (du verbe
tegere = couvrir). Ce vêtement vient des Étrusques et symbolise la dignité du
citoyen. C'est une pièce en laine, d'abord rectangulaire, puis
semi-circulaire (allant parfois jusqu'à six mètres de diamètre). La
draper avec élégance représente une opération longue et délicate. Elle
est de couleur blanche mais jaune pour les augures.
Les vêtements d'apparatLe candidat à une élection porte une toge blanchie à la craie (
candida). Sous l'empire apparait la mode des toges de couleurs
Les différentes sortes de toges sont les suivantes :
- La toge prétexte (toga praetexta ), toge bordée de bande de pourpre portée par les enfants jusqu'à l'âge de seize ans et les magistrats lors des cérémonies officielles.
- La toge picte (toga picta ou toga palmata) toge pourpre bordée d'or portées par les Généraux lors de leurs triomphes et par l'Empereur.
- La laena est une robe d'apparat de la Religion romaine portée par le Roi et les flamines lors des sacrifices.
- La trabée (trabea)
est une toge d'apparat. Entièrement pourpre elle est portée par les
statues des Dieux et des Empereurs. Safran, elle est portée par les Augures, blanche à bande pourpre, elle est portée par les consuls lors des fêtes publiques et par les chevaliers lors des transvectio. Dépliée, elle mesure 5 mètres de long!
- La crocota est un vêtement féminin couleur safran portée par les prêtresses de Cybèle
Les sandalesArticle détaillé :
Chaussures.
Une
sandale romaine typique (
calceus ou
calceolus pour les femmes) se compose d’une semelle de cuir et d'un long lacet
qui s'enroule vers le haut de la jambe du porteur. Une chaussure romaine
typique laisse toujours une partie du pied exposée. À partir de ces
deux catégories, on a trouvé de très nombreux modèles. La plupart des
modèles spécifiques de chaussures romaines proviennent de la Grèce. On
suppose que les chaussures de femmes se reconnaissent par la finesse et
la légèreté de leur cuir. Les Romains ont inventé les
chaussettes pour leurs soldats, qui devaient combattre au nord.
Reconstitution actuelle de
caligaeOn dénombre :
- la baxa, une sandale légère portée par les intellectuels
- la carbatina, une chaussure de paysan fabriquée en une seule pièce de cuir
- la caliga, chaussure des soldats
- le cothurnus et la crepida, utilisés par les acteurs.
- la pero, botte pour les travaux agricoles
- le sandalium ou obstrigilium, est une sorte de mule sans talon.
- le phaecasium, chaussure blanche des prêtres orientaux
- les sculponae sont des sabots
- le soccus, pantoufle sans lanière pour l'intérieur portée par hommes et femmes
- La solea, pantoufle avec lanière
La coiffureUne
mitra, sorte d'écharpe munie à ses deux extrémités de
cordons servant à la nouer. Les femmes âgées ou les personnes de santé
délicate portent un
palliolum, pièce d'étoffe carrée, pliée en deux et ajustée sur la tête comme un voile ou un bonnet. Enfin existait le
reticulum, sorte de résille qui enfermait les cheveux.
Les bijouxLes Romaines en ont toujours porté imitant en cela les femmes
étrusques, elles aiment les pierres précieuses et surtout les perles et
exigent des bijoux de plus en plus précieux : diadèmes, boucles
d'oreilles, colliers, pendentifs, bracelets (aux bras et aux jambes).