Le personnage de Toto[modifier]Dans de nombreuses histoires le mettant en scène, Toto est présenté
sous de nombreux traits de caractères, notamment comme un mauvais
garnement, un cancre impertinent, etc. Le décor de ses farces est
souvent celui de l'école ou de sa maison.
Plusieurs auteurs et dessinateurs ont imaginé un visage et un univers
à ce personnage, en lui donnant une famille, des amis, une maîtresse...
En 1892, Émile Durafour publie
Les Farces de Toto : folie-vaudeville en 1 acte, depuis le milieu du
XIXe siècle,
toto avait été utilisé par désigner un enfant ou un élève type
1. Dans son
vaudeville On purge bébé (1910),
Georges Feydeau met en scène un enfant de sept ans, Toto, qui pose des questions de
géographie à ses parents embarrassés et qui leur tient tête en refusant
de se purger. Ce sont les débuts de la popularité du personnage de Toto.
Il est décrit comme gaffeur, insolent et obstiné :
Follavoine,
à son fils Toto. — Comment t’appelles-tu ?Toto,
buté. — J’veux pas me purger !Follavoine,
rongeant son frein. — Oh ! (
Aimable, à Chouilloux.) Il s’appelle Toto.Chouilloux. — Ah ?Follavoine. — C’est un diminutif d’Hervé. [...]Toto. — Ça m’est égal, j’veux pas me purger !Chouilloux. — C’est très mal ! Qu’est-ce que vous direz donc plus tard quand vous irez à la guerre ? [...]Toto,
dans les jupes de sa mère. — Ça m’est égal ! j’irai pas à la guerre.Chouilloux. — "Vous n’irez pas ! Vous n’irez pas !" S’il y en a une, cependant, il faudra bien… !Toto. — Ça m’est égal ! j’irai en Belgique.Chouilloux. — Hein ?Julie,
le couvrant de baisers. — Ah ! chéri, va !… Est-il intelligent !Chouilloux,
à Follavoine. — Mes compliments !… C’est vous qui l’élevez dans ces idées ?
Le dessinateur
Rob-Vel, crée en 1937, avec sa femme Davine pour les scénarios, la série 'Toto' donnant son nom à la revue :
Le Journal de Toto. La série narre les aventures d'un jeune mousse.
Le
Toto de Thierry Coppée, «
est un petit gamin espiègle, qui a le sens de la repartie, qui n'est
pas vulgaire, insolent. Il aime bien taquiner les parents, les
surprendre sans méchanceté. » Toto étant un personnage déjà
connu, il n'a pas été trop nécessaire à l'auteur de bandes dessinées de
convaincre ses lecteurs : « Il fallait que les
gens s'y retrouvent ou adhèrent à ce que je proposais. Si j'avais fait
"Les Blagues de Titi" ou de Tutu, ça ne marcherait pas autant, peut-être
pas du tout. Le fait que ce soit Toto, c'est une chance
2. »
Dans son roman
Le Démon de la console, Katherine Quenot
imagine que Toto, héros farceur d'un jeu vidéo apprécié des enfants,
débarque dans la réalité. Ses blagues deviennent mauvaises et les
enfants ne le reconnaissent plus.
La tête à Toto[modifier]Dessin de la tête à Toto.
La
tête à Toto est un jeu
enfantin, qui consiste à écrire l'
addition de
zéro plus
zéro de manière à dessiner un
visage (
tête) stylisé :
La blague se prononce : « zéro plus zéro égale… la tête à Toto ! ».
Comme la tête égale zéro, cela signifie aussi que Toto a une
intelligence nulle.
La grammaire française voudrait qu'on dise « la tête
de Toto », mais on dit « à » pour la sonorité plus amusante.
Le fait d'y voir un visage plutôt qu'une opération est considéré comme un artefact du point de vue de la
cognition3.
« tête à Toto » est aussi une
périphrase pour dire zéro, dans le
langage familier. Ainsi, dans l'
argot de la
prostitution, l'expression signifie qu'une prostituée n'a pas encore attiré un seul
client4.
Il en existe un équivalent japonais nommé «
Henohenomoheji ».
Voir aussi
Naruzozo.
Comme personnage[modifier]Dans la
série télévisée Avez-vous déjà vu..?, Toto est un personnage récurrent. Il est représenté avec la fameuse tête constituée uniquement de symboles mathématiques.
Exemple de blague[modifier]
« La maîtresse demande à Toto, lors d'une leçon sur les rimes, de donner un exemple.
Toto dit alors :
– Dimanche, je suis allé à la chasse aux grenouilles,
et dans le ruisseau j'avais de l'eau jusqu'aux… genoux.
– Mais Toto ça ne rime pas du tout !
– C'est pas ma faute, y'avait pas assez d'eau ! »
Personnages proches[modifier]