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 Égypte et Tradition Primordiale

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Fleur

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MessageSujet: Égypte et Tradition Primordiale   Égypte et Tradition Primordiale I_icon_minitimeJeu 28 Avr 2011 - 16:38

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par Christian Rebisse
extraits choisis
La Tradition Primordiale


On s'est beaucoup interrogé sur les origines du Rosicrucianisme. Si la plupart des chercheurs s'accordent pour situer ses débuts historiques au XVIIe siècle, on peut néanmoins déceler la genèse de ce mouvement dans un passé plus lointain. Telle était l'opinion de Michael Maier. Dans son ouvrage Silentium post clamores (1617), il présentait les origines du Rosicrucianisme comme égyptiennes, brahmaniques, issues des Mystères d'Eleusis et de Samothrace, des Mages de Perse, des Pythagoriciens et des Arabes. Quelques années après la publication de la Fama Fraternitatis (1614) et de la Confessio Fraternitatis (1615), Irenaeus Agnostus, dans Le bouclier de la vérité(1618), n'hésite pas à présenter Adam comme le premier représentant de l'Ordre. Les Manifestes rosicruciens ne sont pas sans faire référence à leur source : « Notre philosophie n'est rien de nouveau, elle est conforme à celle dont Adam hérita après la Chute, et que pratiquèrent Moïse et Salomon ».

Adam, l'Égypte, la Perse, les sages de la Grèce, les Arabes ne sont pas évoqués sans raison en relation avec les origines du Rosicrucianisme. Celles-ci font référence à un concept qui était très répandu avant son avènement, celui de Tradition Primordiale. Cette notion a fait son apparition à la Renaissance. A cette époque, on redécouvre le Corpus Hermeticum, un ensemble de textes mystérieux attribués à un prêtre égyptien, Hermès Trismégiste. Dès lors, cette notion de révélation primordiale, dont l'Égypte aurait été le berceau, connaîtra un retentissement considérable.

Il n'est pas dans mon propos de brosser le tableau de l'ésotérisme égyptien, mais plutôt de montrer comment cet héritage s'est transmis. La route qui relie l'Égypte à l'Occident est longue et offre un paysage varié. Nous n'en décrirons pas toutes les vallées, car ce tableau occuperait un volume entier. Cependant, les quelques escales que nous ferons permettront de comprendre les origines de la Rose-Croix. Il m'a semblé que pour entreprendre un tel voyage, il était nécessaire de suivre un guide, et Hermès m'a paru être le personnage le plus indiqué en la matière. En effet, l'histoire et les mythes relatifs à ce personnage sont particulièrement riches d'enseignement concernant le propos qui est ici le nôtre.

Depuis l'Antiquité, on admire l'Égypte pour sa civilisation. Ses Écoles de Mystères, à la fois universités et monastères, étaient les gardiennes de ses connaissances. Ces Écoles connurent un rayonnement particulier sous l'égide d'Akhénaton (~1353-~1336), lorsqu'il y introduisit la notion de monothéisme. Avec ses cultes mystérieux, la religion égyptienne intrigue. Dans le panthéon égyptien, Thot, le dieu à tête d'ibis, jouit d'une aura particulière. Scribe du Tribunal divin, il est considéré comme l'inventeur de l'écriture et personnifie la médecine, l'astronomie et la magie. Il est la Lumière de Rê dans son aspect nocturne, ce qui fait de lui l'initiateur aux Mystères. Il est l'époux de Maât, la déesse de la Justice et de la Vérité. Ces qualités font de lui l'emblème des Mystères de l'Égypte, et c'est peut-être la raison pour laquelle Thot connaîtra bientôt d'étranges métamorphoses.


Les Grecs et l'Égypte


Pour Hérodote, les Mystères de la Grèce doivent beaucoup à l'Égypte. Les grands sages de la Grèce antique vinrent chercher la connaissance auprès des sages égyptiens. Beaucoup d'entre eux furent initiés à leurs Mystères et assurèrent ainsi la transmission des connaissances égyptiennes vers le monde hellénique. Le premier des sept sages, Thalès de Milet (~624-~548), fréquente leurs prêtres et mesure les pyramides avec Solon. Plutarque déclare que c'est Thalès qui a rapporté en Grèce la géométrie égyptienne. Solon (v. ~640-~558) vient plusieurs fois en Égypte et s'entretient de philosophie avec les prêtres. C'est lui qui transmet les récits concernant l'Atlantide aux Grecs, que Platon reprendra bientôt dans le Timée et le Critias. Thalès exhorte Pythagore à se rendre en Égypte. Selon Jamblique, Pythagore a étudié dans les temples égyptiens pendant vingt-deux ans. Après son départ, il s'installe à Crotone, en Italie, pour y fonder une école où il enseigne comme on le fait dans les Écoles de Mystères égyptiennes. Pour Apollon de Rhodes, Hermès, par le biais de son fils Aithalides, est l'ancêtre direct de Pythagore.

Diodore de Sicile indique qu'Orphée voyagea en Égypte et fut initié aux Mystères d'Osiris. De retour dans son pays, il institue de nouveaux rites, les Mystères orphiques (vers le VIe siècle av. J.-C.). Plutarque précise que les Mystères orphiques et bachiques sont en réalité d'origine égyptienne et pythagoricienne et Diodore de Sicile rapporte que les Athéniens observent à Éleusis des rites semblables à ceux des Égyptiens. Au Ve siècle av. J.-C., Hérodote visite l'Égypte. Il assiste aux rites et s'entretient avec les prêtres. Dans ses récits, il évoque les Mystères d'Osiris qui se célèbrent à Saïs. Le philosophe grec Démocrite d'Abdère (v. ~460-~370), découvreur de l'atome, fut lui aussi initié dans les temples égyptiens et l'élève des géomètres du pharaon. Platon (~427-~347) serait resté trois ans en Égypte et aurait été initié par les prêtres. L'un de ses disciples, Eudoxe de Cnide (v. ~405-~355), mathématicien et géomètre, fit aussi le voyage vers les terres du Nil. Il y fut initié, tant sur le plan scientifique que spirituel. Strabon fréquenta lui aussi les prêtres d'Héliopolis pendant treize ans.


Thot-Hermès


Peu à peu, les Grecs s'approprient les héros et les dieux les plus célèbres de l'Égypte. A partir du IIe siècle av. J.-C., Hermès, fils de Zeus et de la nymphe Maïa, est regardé comme un descendant de Thot. Le dieu égyptien aurait eu pour fils Agathodemon, qui engendra lui-même un fils nommé Hermès. Ce dernier, considéré comme le second Hermès, est qualifié de Trismégiste, c'est-à-dire « Trois fois grand ». Hermès est le guide des voyageurs vers l'autre monde. Zeus l'a doté de sandales ailées qui lui permettent de se déplacer à la vitesse du vent. Bientôt, Thot et Hermès sont regardés comme un seul et même personnage. ...
deuxième extrait:


Idris-Hermès


Le VIIe siècle marque le début de l'Islam. Bien que le Coran ne fasse pas référence à Hermès, les hagiographes des premiers siècles de l'Islam identifient le prophète Idris, mentionné dans le Coran, à Hermès et à Hénoch. Cette assimilation permet à l'Islam de se relier à la Tradition helléno-égyptienne. Dans l'Islam, Idris-Hermès est présenté à la fois comme un prophète et comme un personnage intemporel. Il est quelquefois assimilé à Al-Khezr, le mystérieux médiateur, le sage ayant initié Moïse et qui, dans le Soufisme, joue un rôle fondamental en tant que manifestation du guide personnel réf. (4).

Abu Ma'shar, un astrologue persan du VIIIe siècle, qui deviendra célèbre en Europe sous le nom d'Albumasar, formule un récit retraçant une généalogie d'Hermès. Ce texte, qui s'instaura dans le monde arabe, distingue trois Hermès successifs. Le premier, Hermès le Majeur, aurait vécu avant le Déluge ; il est identifié à Thot et présenté comme le civilisateur de l'humanité, celui qui fit construire les pyramides et y grava les hiéroglyphes sacrés de l'Égypte pour les générations futures. Le second vécut à Babylone après le Déluge ; il fut un maître en médecine, en philosophie et en mathématiques. Il aurait été l'initiateur de Pythagore. Enfin, le troisième Hermès est présenté comme le continuateur de ses prédécesseurs en tant que civilisateur. Ce fut un maître en sciences occultes, c'est lui qui transmit l'alchimie à l'humanité....


La Table d'Emeraude


A la même époque apparaît la Table d'Emeraude, un texte qui va prendre une importance considérable dans la Tradition. Sa version la plus ancienne est en langue arabe et date du VIe siècle. La paternité en est attribuée à Apollonius de Tyane, un philosophe et thaumaturge du Ier siècle. C'est par la traduction arabe qu'en fit Sâgiyûs, un prêtre chrétien de Nâbulus, que ce texte nous est parvenu. Il figure dans Le Livre secret de la création, de Balînûs (traduction arabe du nom Apollonius de Tyane). Dans ce livre, Apollonius de Tyane raconte comment il a découvert la tombe d'Hermès. Il dit avoir trouvé dans ce sépulcre un vieillard, assis sur un trône, tenant une tablette d'émeraude sur laquelle figurait le texte de la fameuse Table d'Emeraude. Devant lui était un livre expliquant les secrets de la création des êtres et la science des causes de toutes choses réf. (5). Ce récit trouvera un écho plus tard dans la Fama Fraternitatis.


L'alchimie arabe


Le rôle des Arabes comme transmetteurs de l'alchimie à l'Occident du Moyen Age est largement connu. Ils nous ont aussi légué le vocabulaire propre à cet art (al kemia, la chimie ; al tannur, l'athanor...). L'Islam ne s'est pas limité à un rôle de transmission. Comme le souligne Pierre Lory dans Alchimie et mystique en terre d'Islam, les Arabes l'ont conceptualisée dans une forme qui, après eux, va s'imposer partout réf. (6). Leur alchimie n'est pas seulement un art de laboratoire, elle se propose aussi de dévoiler les lois cachées de la Création et comporte une dimension mystique et philosophique. Si l'alchimie arabe revendique une origine égyptienne, sa pratique est antérieure à la conquête de l'Égypte par les Arabes en 639. C'est par les Syriens qu'ils ont reçu l'alchimie grecque, mais leurs premiers maîtres dans cet art furent les Iraniens, qui avaient hérité des traditions ésotériques mésopotamiennes.

Le premier alchimiste arabe connu, le prince omeyyade Khâlid ibn Yazîd (?-704), fut initié par un Chrétien d'Alexandrie, Morienus. L'alchimie connaît un rapide succès dans le monde islamique et les traités grecs sont rapidement traduits. La figure la plus illustre de l'alchimie arabe est Jâbir ibn Hayyân (mort vers 815), connu en Occident sous le nom de Geber. Il va mettre en évidence les concepts fondamentaux du Grand Œuvre. Ses réflexions débouchent sur une alchimie spirituelle de grande envergure. On lui doit aussi de nombreuses découvertes en chimie. Le corpus Jâbirien compterait plus de trois mille traités dont la plupart sont apocryphes. Ils sont probablement l'œuvre d'une école qui se forma autour de ses enseignements. L'alchimie arabe connaîtra de nombreux maîtres, dont nous ne citerons que quelques-uns : Abu Bakr Mohammed ibn Zakarya, dit al-Razi ou Rhasès (Xe siècle) ; Senior Zadith, (Mohammed ibn Umail al-Tamimi) ; ibn Umayl, (Xe siècle), Abd Allah al-Jaldakî (XIVe siècle). Leurs textes pénétreront bientôt en Europe par l'Espagne et marqueront profondément l'Occident latin....
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MessageSujet: Re: Égypte et Tradition Primordiale   Égypte et Tradition Primordiale I_icon_minitimeJeu 26 Mai 2011 - 10:24

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