ouis-Paul Cailletet, né à Châtillon-sur-Seine, le 21 septembre 1832 et mort à Paris, le 05 janvier 1913, est un physicien et inventeur français.
Après des études à Châtillon-sur-Seine et à Paris, il entre à
l'École nationale supérieure des mines de Paris. Tout en poursuivant ses
recherches, il travaille aux côtés de son père, maître de forges à
Chênecières et à Villotte-sur-Ource. Il possède son laboratoire à
Châtillon-sur-Seine.
Louis Cailletet s'intéresse à la compressibilité des gaz. En
1877, il réussit à liquéfier le dioxyde d'azote par le froid intense
résultant d'une décompression brusque du gaz fortement comprimé. La même
année, il réussit le premier à liquéfier l’oxygène, l'hydrogène, l'air
atmosphérique. L'air liquide était né.
Il y parvient en 1877 en produisant des gouttelettes d'oxygène
liquide par une méthode différente de celle utilisée par Raoul Pictet,
en utilisant l'effet Joule-Thomson. Dans sa technique, l'oxygène est
refroidi et comprimé simultanément. Il subit ensuite une dilatation
rapide, ce qui permet de le refroidir encore plus, aboutissant à la
production de gouttelettes d'oxygène liquide. Ces travaux lui valent la
médaille Davy en 1878. Il est élu membre de l'Académie des sciences
(France)en 1884.
Ses découvertes sont à l’origine de l’industrie moderne du froid,
de la cryogénie et des hautes pressions. Parmi les applications de ces
découvertes : la conservation des aliments, la médecine (conservation
des organes, banque du sperme), l'industrie des métaux, la conquête
spatiale (l’oxygène servant de comburant des fusées).
Il étudie aussi les propriétés physiques et chimiques du fer.
L'Université de Bourgogne conserve à Dijon la machine de Cailletet.