LA PETITE MAISON TRANQUILLE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

LA PETITE MAISON TRANQUILLE

INVENTION INVENTEUR INVENTION
 
AccueilportailÉvènementsDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 

 Invention du traineau de secours

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Invention du traineau de secours Empty
MessageSujet: Invention du traineau de secours   Invention du traineau de secours I_icon_minitimeVen 12 Nov 2010 - 18:09

Invention : le traîneau de secours a 60 ans
Mardi 27 février 2007, par Yann Jaccaz
Le premier traîneau de secours fut inventé en 1947 par un Pralin, Roger Sylvand. Une invention si efficace qu’elle reste la référence actuelle.

C’est un épisode méconnu de l’histoire de Praz-sur-Arly. Le fameux traîneau de secours que l’on croise sur les pistes de toutes les stations de ski fut inventé voici 60 ans par un Pralin, Roger Sylvand. A croire que l’air du village inspire les inventeurs puisque c’est aussi à Praz que furent
inventées les classes de neige->http://www.prazsurarly.com/spip/article.php3?id_article=122] et que, en 2004, [Dominique Pellissier obtint une médaille d’or au concours Lépine pour un… bateau anti marée noire. Mais ceci est une autre histoire.


Roger Sylvand présente son invention au maire d’Amancy, Jean Dunand. Derrière Roger, on devine un autre traîneau contre le mur. Il s’agit d’un modèle que notre inventeur utilisa pour descendre son grand-père malade de l’alpage du Crêt du Midi jusqu’à Praz. Le village l’utilisa aussi pour assurer la sécurité de plusieurs compétitions amateurs.

Celle du traîneau de secours commence avec une autre famille praline, la famille Grange. Elle possède la quincaillerie « Grange-Evrard », à Megève, tenue par Amélie Grange. Son frère, Hilaire Evrard gère, lui, un atelier de mécanique tout proche.

Hilaire est un homme entreprenant. Dans les années 1920, il part s’installer à Bonneville pour y monter un atelier de mécanique et d’électricité. L’entreprise fabrique des turbines, des dynamos, des treuils ou encore des téléphériques. L’affaire se développe et Hilaire achète les droits de la luge de Megève, créée par un designer suisse, Zurcher. Il se lance aussi dans la fabrication des skis avec sa propre marque, les skis « Le Brévent ». Ceux-ci viennent remplacer dans la quincaillerie les skis jusque là importés de Norvège.

Mais en 1946, le destin bascule. Hilaire Evrard meurt d’une pneumonie. Célibataire, sans enfants, il laisse l’entreprise à la famille restée dans le Val d’Arly. Elle doit gérer la situation dans l’urgence. Mais Amélie a déjà fort à faire avec la quincaillerie et son fils, Ulysse, est encore trop jeune pour prendre la relève. Elle se tourne alors vers sa fille, Marie-José, qui vient de se fiancer à Roger Sylvand.

Roger est un homme débrouillard. Agriculteur, il est aussi un bricoleur ingénieux. Notons que c’est à sa famille que l’on doit le premier système de remontée mécanique de Praz dans les années 1930, bien avant la construction du téléski de Combe Noire.
Roger Sylvand accepte de prendre la direction de l’affaire bonnevilloise. Mais celle-ci est trop importante pour qu’il puisse la gérer seul (18 employés). La famille loue la partie « mécanique » aux contremaîtres et conserve uniquement la branche « luge et ski ».

Une trouvaille à la demande de l’équipe de France de ski

A la même époque, les compétitions internationales de ski se développent. Marie-José, qui connaît bien Emile Allais et d’autres grands skieurs français, est contactée par la Fédération Française de Ski qui souhaite améliorer les secours sur les épreuves sportives. Pour l’heure, le seul moyen de transport pour les blessés est la traditionnelle… luge à fumier ! Autant dire qu’elle n’est pas du tout adaptée à cette utilisation. Le confort est spartiate et la luge est exempte de freins, ce qui ne manque pas d’effrayer les blessés qui n’ont pas besoin de cela.

Pour mener le projet, Roger Sylvand tient une réunion à Argentière en compagnie de l’équipe de France et d’un chirurgien. Les principes de base du traîneau de secours sont alors définis. Il reste alors à M. Sylvand à concrétiser ce cahier des charges.



Roger Sylvand et son fils cadet, Jean, montrent en 1961 à Armand Séraphin, journaliste au Dauphiné Libéré, que le traîneau est si maniable qu’un enfant peut l’utiliser !

C’est ainsi que naît, en 1947, le premier traîneau spécialement conçu pour les skieurs blessés. Il est testé sur les pistes de Praz-sur-Arly et commercialisé dans la foulée. La première station à en acquérir n’est autre que la grande voisine, Megève qui en achète dix. Rapidement, d’autres stations prennent commande, notamment celles qui organisent des compétitions de ski. Les pisteurs secouristes n’existent pas encore (leur métier sera officiellement créé en 1978). Ce sont alors les sapeurs-pompiers qui assurent le plus souvent les interventions.

60 ans plus tard, le principe n’a pas bougé
Le traîneau Sylvand est si bien pensé que, 60 ans plus tard, les traîneaux de secours sont toujours fabriqués sur les mêmes principes. « L’engin était si fonctionnel qu’il n’a pas été modifié depuis, si l’on excepte certains détails de confort » explique Pierre Sylvand qui a pris la relève de son père.

Lui est né en même temps que le traîneau et il est fier du chemin parcouru par son père. « Le système a été intégralement copié par nos concurrents après son entrée dans le domaine public. Et, à l’heure d’aujourd’hui, personne n’a trouvé mieux. Des brevets toujours exploités au bout de 60 ans, croyez moi, il n’y en a pas beaucoup. On peut citer l’Opinel, la pince à linge en bois et quelques autres. C’était un sacré tour de force de mon père. »

Aujourd’hui, un traîneau est fabriqué tous les 15 jours
Pierre nous entraîne dans l’atelier. Nous sommes à Bonneville, sous-préfecture de la Haute-Savoie. Ici, rien n’a vraiment changé depuis les débuts. «Nous ne sommes plus que deux à travailler dans l’entreprise. Nous fabriquons nos traîneaux de façon artisanale. Il sort de l’atelier un traîneau tous les quinze jours.» L’homme connaît son métier par cœur. Il faut dire qu’il a rejoint son père dans l’aventure dès sa sortie du service militaire. Il a repris les rennes de l’entreprise lors de la disparition de Roger, en 1995.

Pierre nous explique le fonctionnement du traîneau tandis que son employé, Laurent Boulmier, s’affaire sur un modèle. « Le brevet porte essentiellement sur le système « pilotage frein ». Quand le secouriste tourne à droite, il baisse le levier à droite, sur le modèle du « planté de bâton ». Et, pour freiner, il suffit de baisser les deux leviers. » Simple et efficace.
Les manches sont toujours fabriqués sur place avec du frêne. « Certains ont essayé le plastique mais ce n’est pas aussi solide ; le métal est aussi moins souple. Le bois accepte beaucoup mieux les contraintes et les pressions que n’importe quel autre matériau (lire également l’interview de François Borel, pisteur secouriste). »

Aujourd’hui, la production est en baisse. La faute d’abord à une forte concurrence. « Nous avons toujours vendu grâce à la réputation de nos produits. Ceux-ci sont irréprochables. Mais aujourd’hui, nos concurrents sont bien plus habiles sur le plan commercial. Mais, à 60 ans, je ne vais pas révolutionner mon mode de fonctionnement » confie Pierre Sylvand, un peu désabusé.

Autre raison de cette baisse d’activité, la longévité du produit. « L’âge d’or du traîneau est passé. Aujourd’hui, les stations ont atteint leur taille critique et n’augmentent plus leur parc. Les commandes sont essentiellement des renouvellements. Et quand on sait qu’un traîneau dure au minium 15 ans… Certains, après réparations, repartent en service alors qu’ils ont trente ans ! »

Et si cela n’est pas bon pour les affaires, ça l’est pour le moral. La famille Sylvand peut être fier de Roger. En imaginant ce système de secours cet homme aura marqué l’histoire du ski. Il aura inventé un produit « à son image », serait-on tenté de dire : efficace, solide et insensible à l’emprise du temps.


























Revenir en haut Aller en bas
Fleur

Administrateur/trice
Fleur


Féminin
Nombre de messages : 74851
Localisation : france
Emploi/loisirs : FONDATRICE
Humeur : bonne
Réputation : 26
Points : 113836
Date d'inscription : 11/06/2008

Invention du traineau de secours Empty
MessageSujet: Re: Invention du traineau de secours   Invention du traineau de secours I_icon_minitimeVen 12 Nov 2010 - 19:17

merci ma puce milles merci
Revenir en haut Aller en bas
http://bamby2.forumactif.org
fabio
Invité




Invention du traineau de secours Empty
MessageSujet: demande d'infos   Invention du traineau de secours I_icon_minitimeJeu 10 Mar 2011 - 8:36

Bonjour,

belle histoire que cette invention de la luge de secours, merci.

j'aimerais savoir ou trouvez ce brevet.

qui peux m'aider?

f.taddei at stasa.ch
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Invention du traineau de secours Empty
MessageSujet: Re: Invention du traineau de secours   Invention du traineau de secours I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Invention du traineau de secours
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LA PETITE MAISON TRANQUILLE  :: les inventions,72!fleur! :: 72 invention!fleur!construction :: inventions des T-
Sauter vers: